Chaque année, les 1er et 2 novembre, toutes les villes d’Haïti s’habillent aux couleurs des gede. A Port-au-Prince, le grand cimetière est le théâtre de retrouvailles entre les morts et les vivants. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi défilé cette année devant Baron et les morts, pour demander des nouvelles de leurs disparus.es, retrouver la chance qui a disparu de leur quotidien ou demander des solutions à des problèmes qui semblent ne pas avoir de solutions. Ayibopost s’était rendu sur place pour capter des images de ce moment important de la culture haïtienne.
La fête des morts est le moment pour certains d’exposer des articles d’un genre particulier tels des bougies, des bouteilles de Florida, des assiettes, des tranpe de toutes sortes, des boîtes d’allumettes, des bouteilles de rhum, tout un attirail pouvant servir au service des morts et des esprits.
Malgré le climat d’insécurité généralisé, les gens ont fait le déplacement, les gede et Bawon aussi. Certains viennent pour témoigner leur foi en un monde supraterrestre, d’autres pour un bain-chance, d’autres encore pour demander l’accomplissement d’une faveur. Chacun a sa prière pour les morts et les esprits.
Certains sont là à la recherche d’une guérison que la médecine scientifique ou la précarité économique ne leur offre pas. L’espace d’un instant, ils s’en remettent aux esprits dans l’espoir d’un miracle.
A la fin, la solitude et la lassitude marquent les visages. Un espoir qui faiblit mais un besoin de toujours garder un pied dans la révolution des jours incertains. Ceux qui ont toujours habité avec la mort se demandent ce qu’il y a encore à espérer.
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