AYIBOFANMFREE WRITING

Votre mari ou mon homme?

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Ce texte est une réplique à la réponse « Mon mari, je le garde ! » qui a suivi le billet « Je veux votre mari ».

J’ai donc marqué votre mariage…

Il est bien vrai que la femme est dotée d’un sixième sens et j’ose dire que le mien m’a mené à cet homme merveilleux qu’est votre mari. Votre intuition féminine vous a porté à reconnaître les symptômes du «side chick» alors que la mienne, que j’utilise à bon escient contrairement à vous, m’a permis non seulement de reconnaître un bon parti et de faire le bon choix. C’est le choix de vouloir devenir la femme de cet homme qui ne sera bientôt plus votre mari.

Vous aviez remarqué les sourires en coin lorsqu’il recevait mes textos? Je ne saurais ne pas mentionner son dégoût lorsqu’il recevait les votres. Vous avez constaté ses airs pensifs? Merci de me confirmer que même près de vous j’occupais ses pensées. Le travail qu’il détestait et qu’il pensait même quitter??? Je vais me permettre de vous apprendre ce que vous sembler ignorer. Etant la demi-sœur de son patron, je lui ai permis d’obtenir la promotion dont il rêvait. Je n’étais donc pas toujours la cause des réunions tardives et les voyages à l’étranger. Désolée aussi de vous apprendre que les bénéfices monétaires venant avec sa promotion sert a renflouer «notre» compte bancaire. Les cadeaux de luxe et les voyages a l’étranger? Il a lui même bien sûr insisté pour m’offrir ce dont il vous privait et je l’ai grandement mérité vu votre manière de le délaisser, de le contrarier et de ne pas l’encadrer. La maison à Kenscoff? Laissez moi vous apprendre que depuis peu vous n’êtes plus l’heureuse propriétaire de ce nid d’amour. Choquée? Je vous enverrai volontiers le contrat.

Vous dites connaître votre mari? Laissez moi vous dire que vous ne connaissez pas l’homme dont moi je suis amoureuse. Il était un universitaire qui cherchait à épater avec de maigres moyens une femme dont, aujourd’hui, il s’est lassé. Il vous offrait les hibiscus du jardin de sa mère ? Moi, il me fait livrer des bouquets de mon fleuriste préféré. Il vous rassurait au sujet d’un examen difficile entre deux cours? Moi, il m’accompagne, entre deux réunions, à mes visites chez mon thérapeute. Moi aussi il me fait rire, il me soutient, il m’épaule, il me défend. Les différentes choses qu’il ne fait plus pour vous…. Ce n’est pas vous êtes plus chanceuse, c’est tout simplement que les temps ont changé. Vous avez eu le jeune universitaire, moi j’ai obtenu un directeur de marketing rempli d’avenir. Vous vous plaisez à me jeter au visage vos 13 années de vie commune mais comprenez, madame, qu’il a été le premier à me déclarer ses sentiments, le premier à renier vos 13 années ensemble ; et il sera le dernier a vouloir revenir dans vos bras. Donc comprenez que vos 13 ans ne me font pas peur car malgré ces nombreuses années ensemble, aujourd’hui, je suis celle qui fait naître un sourire sur son visage, je suis celle qui l’accompagne lors de la majorité de ses déplacements; je suis la première qu’il a appelée lors de la crise cardiaque de son père; je suis celle qu’il a convié a sa réunion d’anciens étudiants. Je suis celle qu’il a invité lors de la soirée organisée pour les cadres supérieurs de son entreprise.

Et vous, voyez-vous, vous n’êtes qu’une femme.

Pour ne pas dire juste une femme bonne pour le ménage ; la psychologue à plein temps ou tout simplement la baby-sitter idéale. Vous vous présentez comme étant la femme qui sait ce qu’elle veut mais sans vouloir vous offenser, vous laisser paraître l’image d’une femme faible, négligente qui vénère l’homme de son passé et qui aujourd’hui accepte la place que je veux bien lui attribuer : la femme d’un homme infidèle. Du moins pour l’instant. Vous cherchez à me blesser en me révélant qu’il n’assume pas notre relation: permettez-moi de vous faire comprendre que vous ne méritez tout simplement pas son honnêteté. Il m’avait bien confié qu’il avait une femme. Je vous laisse comprendre l’allusion. Il répète à vos nièces de ne pas devenir la maîtresse d’un homme ? Il ne fait que le travail le plus vieux du monde: les conseiller. Un conseil est à prendre ou à laisser. Vieille méthode d’une bonne éducation. Vous en avez encore des choses à apprendre.

Alors très chère, comme vous l’avez si bien mentionné, je suis déterminée et amoureuse. Mais toute aussi désespérée et seule que vous êtes, comprenez que votre mari, vous ne le gardez pas; vous vous contentez de ce que je veux bien vous laisser.

P.S : Je suis bien plus qu’une rivale.  

Signée : VOTRE REMPLACANTE

Yenniva Menard

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