Voilà quatre mots que nous répétons fort souvent. Quatre mots rendus célèbres par le fondateur de la patrie haïtienne. Quatre mots que l’illustre Jean Jacques Dessalines a utilisé pour motiver les soldats de l’armée indigène, lors des diverses batailles pour l’Indépendance, particulièrement celle qui a lieu au fort de la « Crête à Pierrot ». Ces quatre mots traduisent parfaitement la pensée de nos valeureux ancêtres et la vision particulièrement progressiste qu’ils ont eue pour le pays. Leurs conditions précaires d’esclaves sous-éduqués ne les a pas empêchés de rêver grand. Dessalines et tous ceux qui ont combattu dans l’armée indigène n’ont pas mené un simple combat pour l’indépendance du pays. Leur lutte allait bien
En effet, ils ont mené une bataille pour la Vie. La vraie Vie, la Vie en abondance ! Pour eux, la liberté ne saurait exister sans la Vie. À quoi ça sert d’être libre sans la Vie ? Voilà donc comment comprendre et interpréter ce vibrant appel lancé par Dessalines à ses troupes. Il nous faut nous battre pour la Vie. Vivre voulait dire être digne. Vivre voulait dire transformer son environnement et l’améliorer. Vivre voulait dire libérer toutes les énergies positives, et communier avec la mère Nature. Cela signifie agir en citoyen responsable et laisser un héritage pour les générations futures. Vivre pour Dessalines et nos ancêtres. Cela signifie bâtir un pays moderne, c’est-à-dire construire une société inclusive, harmonieuse et prospère. Cela implique de créer de la richesse, réduire les inégalités et combattre la pauvreté.
Vivre pour Dessalines et nos ancêtres, c’est construire un État de droit, c’est instaurer la justice pour les pauvres et pour tous. C’est un système de santé de qualité accessible à tous. C’est un système éducatif de qualité qui libère le potentiel créateur de l’élève haïtien. C’est une société qui récompense les efforts et le travail et qui célèbre le succès. C’est le respect et la valorisation du patrimoine national.
Vivre pour Dessalines et nos ancêtres, c’est avoir une voix qui compte dans le monde. C’est participer et influencer positivement l’histoire du monde. C’est être une société exemplaire en matière de promotion des droits de l’Homme. C’est une société ouverte, tolérante et juste.
Vivre c’est donc faire d’Ayiti un espace d’amour, de paix, de solidarité. C’est en faire un espace de konbit joyeux.
La liberté qui nous est si chère est par conséquent la résultante d’une société qui a planifié son avenir et qui décidé d’être maître de son destin. La liberté, la vraie, ne peut être consolidée dans une société où règnent le désespoir, l’individualisme, l’égoïsme, la cupidité, la haine, l’anarchie. Autrement, vaut mieux mourir.
Vivre libre ou mourir, plus que de simples mots de motivation à résonance guerrière, ils définissent notre vraie mission : construire une « Ayiti » différente.
VFA
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