Le viol en Haïti est un crime qui frappe les femmes en très grande majorité, et ce, de toutes les tranches d’âge. Entre une société qui banalise la question et la défaillance du système judiciaire, les victimes se taisent. Un silence qui se fait loi et qui détruit la vie de nombreuses victimes. Un avenir gâché, des traumatismes constants, des rêves qui s’envolent!
« Il m’a touchée, jetée au sol violemment. Incapable de hurler encore moins de fuir, j’étais comme pétrifiée. Il a enfoncé un doigt dans mon vagin, encore vierge. En quelques secondes, j’étais rouge de sang. La douleur était si intense, j’étais à deux doigts de m’évanouir», confidence de Maryse (1), 23 ans, dans un texto, suite à un appel au témoignage lancé sur les réseaux sociaux.
Son histoire est vieille de 10 ans mais elle ne la raconte jamais. Elle se souvient encore de cette soirée infernale qui a tout fait basculer dans sa vie. Cela lui fait encore de la peine d’en parler. C’est comme revivre chaque seconde cette scène d’horreur.
« Je n’en ai pas parlé autour de moi, pour ne pas souffrir du regard et du jugement des autres », écrit-elle.
Comme Maryse, des milliers de femmes haïtiennes souffrent aujourd’hui en silence. Elles sont rongées de douleur. A chaque victime, son histoire.
La situation est encore plus alarmante aujourd’hui en Haïti, dans la mesure où bon nombre de cas concernent des fillettes âgées de 2 à 15 ans.
D’une voix teintée d’angoisse, Jessy, 10 ans, explique vivement son atroce expérience.
« Il m’a emmenée dans sa chambre en me faisant croire qu’il allait me donner une commission pour ma mère. Une fois à l’intérieur, il a verrouillé la porte. J’ai tenté d’appeler à l’aide, il m’en a empêché car il était plus fort que moi. Puis, il m’a jetée par terre et m’a violée ».
Quelques jours après ce viol dans la commune de Kenscoff (Département de l’Ouest), les séquelles sont encore vivaces. « Je sens encore des douleurs au niveau du bas-ventre et à l’estomac. Quand j’ai raconté ce qui m’est arrivée à ma mère, elle n’y a pas cru et m’a fouettée », poursuit-elle.
Son agresseur, un voisin de plus de 40 ans lui a intimé l’ordre de garder le silence avant de prendre la fuite.
Statistique accablante des cas de viols en Haïti
Le viol prend des proportions de plus en plus inquiétante en Haïti et connaît une véritable explosion au cours de ces dernières années. Dans la capitale comme dans les villes de province, le phénomène s’intensifie de jour en jour.
De 2015 à 2016, la SOFA (Solidarité Fanm Ayisyèn) a reçu 30 cas dont les suivis ont été faits. Une augmentation considérable en comparaison à l’année dernière. Elle avait eu à travailler sur 22 cas de viol déclarés. Une infime représentation de la violence sexuelle en Haïti, mais chaque cas est méticuleusement traité à la SOFA
« Sur 3098 (Trois mille Quatre-vingt-dix-huit) cas de violences faites aux femmes recensés en Haïti pour la période allant de Juillet 2009 à Juin 2013, 29% sont des cas de violences sexuelles », rapporte Natacha Clergé, cadre du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes(MCFDF), citant un rapport publié par la Concertation Nationale, une structure regroupant plusieurs organisations de femmes qui travaillent conjointement avec le MCFDF.
Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, le phénomène du viol avait pris de l’ampleur en Haïti, notamment, dans les camps de fortune.
« Un peu plus d’une femme sur dix (13%) a déclaré avoir été victime d’actes de violences sexuelles à n’importe quel moment de leur vie. La proportion de femmes ayant déjà subi des violences sexuelles est un peu plus élevée chez les femmes âgées de 25 à 29 ans (16%), celles qui sont en union sans cohabitation ou en rupture d’union (18%), celles résidant dans l’aire métropolitaine (16%), dans les camps (16%), celles du département du Centre (16%), celles ayant travaillé au cours des douze derniers mois avec ou sans contrepartie financière (respectivement 15% et 17%).
Ce sont les femmes âgées de 15 à 19 ans (10 %), celles des départements du Sud-Est et du Nord-Est (9% dans chaque cas), les célibataires (8 %) et celles sans enfants (10%) qui ont le moins fréquemment déclaré avoir subi des violences sexuelles à un moment quelconque de leur vie », révèle l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-V) (2)commanditée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) en 2012.
L’Etat haïtien ne dispose pas d’un système national de collecte de données sur la violence sexuelle et basée sur le genre. Il n’existe donc pas de statistiques précises et fiables disponibles sur ce phénomène.
A l’instar d’autres pays, de nombreux cas de viols ne sont jamais signalés par les victimes. Le manque d’information de la population sur la procédure à suivre pour le dépôt et l’enregistrement de plaintes, la crainte de représailles ainsi que la difficulté d’accès à la justice sont quelques des raisons expliquant cette faible quantité de plaintes.
À Jacmel, le Centre Magalie pour la Vie, accueille majoritairement des filles qui sont victimes de violences, notamment de viol. Son objectif premier est de donner un accompagnement psychologique, médical et /ou légal à ces adolescentes pour une période maximale de trois mois.
« Après avoir subi de telles agressions, ces adolescentes ont besoin d’un espace ou elles se sentent en sécurité. Nos spécialistes travaillent avec elles afin qu’elles reprennent confiance en elles-mêmes, reprennent le cours de leur vie normale. Car tout n’est pas fini après un viol », explique Nadia Lafleur, responsable du centre.
Un système judicaire défaillant
Le décret modifiant le régime des agressions sexuelles et éliminant en la matière les discriminations contre les femmes dans le Code Pénal, adopté le 6 juillet 2005 et publié dans le Journal Officiel « Le Moniteur » du 11 août 2005, marque un tournant dans la philosophie pénale haïtienne. Si avant ce décret, le viol était de la catégorie : « Attentat au Mœurs », il est aujourd’hui classé en tant qu’ « Agressions Sexuelles ». Ce décret a également modifié les peines pour viol.
Article 278 : « Quiconque aura commis un crime de viol, ou sera coupable de toute agression sexuelle, consommée ou tentée avec violence, menaces, surprise ou pression psychologique contre la personne de l’un ou l’autre sexe, sera puni de dix ans de travaux forcés ».
Article 279 : « Si le crime a été commis sur la personne d’un enfant au-dessus de l’âge de 15 ans accomplis, la personne coupable sera punie de 15 ans de travaux forcés ».
La perpétuité est requise si l’agresseur détient autorité sur la victime, selon le vœu des articles 279 et 280 modifiés par le décret de 2005.
Au niveau des tribunaux, le viol représente une vive préoccupation. En dépit de la publication du décret du 6 juillet 2005 modifiant le régime des agressions sexuelles, certains facteurs continuent de bloquer, en Haïti, l’accès à la justice des femmes victimes de violences sexuelles.
« De 1986 à nos jours, des pas ont été franchis, notamment en ce qui concerne la dénonciation des abus sexuels en Haïti. Cependant, la lenteur et l’impunité qui caractérisent le système judicaire haïtien représentent un véritable frein. La chaine pénale haïtienne n’est pas tout à fait réceptive aux cris des femmes victimes d’agressions sexuelles », déplore la militante Natacha Clergé.
Dans son rapport sur la réponse de la police et du système judiciaire aux plaintes pour viol dans la région métropolitaine de Port-au-Prince (3), la Section des droits de l’homme de la MINUSTAH/Haut-commissariat des Nations-unies aux droits de l’homme-Haïti (SDH) a analysé tous les cas de viol rapportés dans cinq commissariats de police de la région de Port-au-Prince (Département de l’Ouest) entre juin et août 2010.
L’objectif était d’étudier comment les plaintes pour viol avaient été gérées par la chaîne pénale. La SDH a constaté qu’à la fin du mois de mars 2012, un seul cas sur un total de 62 cas enregistrés avait fait l’objet d’une ordonnance de renvoi, et qu’aucun cas n’avait été jugé par un tribunal compétent.
En outre, la SDH dit avoir constaté que, à quelques exceptions près, les archives de la police n’étaient pas bien tenues et conservées, y compris celles des unités de police spécialisées sur les violences sexuelles et basées sur le genre. Lorsqu’une plainte est déposée, la police n’est pas toujours en mesure d’expliquer aux victimes l’importance d’obtenir un examen médical dans les 72 heures suivant le viol. Sans un certificat médical, il est hautement improbable que l’affaire soit portée devant les tribunaux.
A partir d’une analyse effectuée sur l’échantillon de 62 cas de viol enregistrés par la police au cours de la période étudiée, la SDH a constaté que de manière générale, une fois les plaintes enregistrées, la Police nationale d’Haïti (PNH) avait fait preuve de diligence dans l’acheminement des cas à la chaîne pénale. D’après l’étude de la SDH, 45 des 62 cas ont été renvoyés au Parquet de Port-au-Prince. Cependant, seuls 25 cas ont été effectivement «reçus» par le Parquet et enregistrés par son greffe. Sur ces 25 cas reçus par le Parquet, ce dernier a transmis 11 cas au cabinet d’instruction.
Sur les 11 cas ainsi référés à un juge d’instruction, 4 ont fait l’objet d’une ordonnance de non-lieu (notamment à cause d’un défaut d’identification du présumé violeur par la victime, de l’absence d’un certificat médical dans le dossier et de la non-comparution de la victime devant le juge pour déposer), 6 cas sont encore en cours d’enquête au moment de la rédaction du rapport et une seule affaire a fait l’objet d’une ordonnance de renvoi. Ainsi, environ 18 mois après que la première plainte ait été enregistrée par la police, aucun des 62 cas n’a été jugé par un tribunal compétent.
Dans sa thèse rédigée sur le thème « le système judiciaire haïtien et la protection des femmes contre la violence sexuelle, cas de la commune de Jacmel de 2010 à 2012 », le juriste Jeffrey Clarck Lochard souligne qu’il s’avère difficile pour une victime de viol de se sentir en confiance pour raconter ce qu’elle a subi à une personne du même sexe que l’agresseur.
Pour un viol commis en section communale, la victime se voit obligée de porter plainte dans un tribunal de paix.
« Des juges de paix ont l’habitude de tenter la conciliation entre les parties. Ce qui est contraire à la loi pénale », selon le document.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) accompagne les victimes de viol et suit l’évolution des dossiers au niveau de la justice. Selon la responsable de programme, Marie Yolaine Gilles, les organisations de droits humains se voient obligées d’être très vigilantes pour s’assurer d’un suivi réel de ces dossiers aux tribunaux.
« Nous assistons de jour en jour à un système judiciaire qui banalise le viol en Haïti. Les juges ont plutôt tendance à culpabiliser les victimes. Et cela se sent même à leur manière de les interroger lors des audiences », regrette la militante.
En Haïti, d’autres facteurs continuent de bloquer l’accès à la justice des femmes victimes de violences sexuelles, en particulier du viol.
Le silence, plus puissant que les lois
En Haïti, le viol est une pratique qui s’étend de l’espace familial à l’espace de travail en passant par les espaces de loisirs et d’autres lieux isolés. Le viol atteint toutes les couches sociales. Toutefois, bon nombre de cas de viol restent dans l’ombre. Ceux qui sont dénoncés représentent un très faible pourcentage par rapport aux nombres incalculables de cas commis sur l’ensemble du territoire.
« Le silence reste le problème fondamental », réagit Pascale Solage, coordonnatrice de l’organisation féministe « Nègès Mawon » qui assiste des femmes victimes de viol. Selon la militante, plusieurs facteurs peuvent être à la base de ce silence. « Il est toujours difficile pour les victimes de témoigner quand celles-ci sont menacées par leurs bourreaux. Dans certains cas, il s’agit d’un père, ou d’une personne qui détient une certaine autorité sur la victime », explique la responsable.
Un exemple récent illustre bien ce cas de figure. En juin 2016, éclate à Port-au-Prince, un scandale de viol. La nouvelle fait la une dans les médias et sur les réseaux sociaux. Un agent de l’USGPN, Sergot Guercin, sécurité rapproché de la première dame Ginette Privert, est sous les menottes de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judicaire) suite à ses actes sexuels, répétés, sur sa fille (16 ans) depuis 3 ans. Tombée enceinte pour la 3ème fois de son père, ce dernier l’a encore contraint d’avorter.
L’agresseur peut être aussi un notable, un représentant de l’état dans une communauté comme c’était le cas à Source Matelas, 9ème section communale de Cabaret (Ouest, Haïti). Un CASEC(4) a proféré des menaces de morts à une famille après qu’il ait commis un viol sur une adolescente de 13 ans. « Après avoir commis son forfait, il m’a montrée son arme à feu et m’a ordonnée de ne rien dire à personne », raconte Mélanie.
Le silence de beaucoup de femmes victimes de viol en Haïti peut être aussi lié à un manque d’éducation de la population.
«Les femmes ressentent, à tort, un fort sentiment de culpabilité. Vis-à-vis d’elles-mêmes, de leurs familles, qu’elles ont peur de salir et à qui elles n’osent pas le dire, a relaté l’enseignant-chercheur haïtien Obrillant Damus, dans un article publié en 2015 dans les colonnes de Paris Match (5).
« Elles ont peur aussi, d’être stigmatisées. Et si le criminel sexuel est un potentat, un puissant, c’est pire. Le viol est devenu si banal que certaines femmes n’ont même pas conscience d’avoir été violées», a-t-il détaillé.
Dans certaines régions du pays, les agresseurs sont contraints de se marier avec leurs victimes ou du moins, certains parents cherchent à tirer profit de la situation en exigeant une somme d’argent de l’agresseur.
Conséquences fatales
Les conséquences de la violence sexuelle sur la santé des filles sont profondes et durables. Outre les blessures physiques immédiates, il arrive que les victimes soient confrontées à des grossesses non désirées; des infections sexuellement transmissibles, dont le HIV; ou encore à des problèmes psychologiques, comme un stress post-traumatique, de l’anxiété ou une dépression. Tout cela peut avoir de graves effets sur ces femmes. Chez les mineures, par exemple, les grossesses non désirées peuvent avoir un impact beaucoup plus important que chez les femmes adultes car il y a un risque de mortalité maternelle et périnatale plus important pour les jeunes filles.
« Dans le contexte particulier d’Haïti, une grossesse peut également mener à une interruption de la scolarité pour certaines filles ou à une exclusion permanente de leur établissement scolaire », a souligné Amnesty International dans son rapport sur la violence contre les filles en Haïti (6) [Ne leur tournez pas le dos-Novembre 2008]
Au Centre hospitalier Christian Martinez, hôpital privé de la ville de Jacmel (département Sud-Est d’Haïti), entre septembre et octobre 2016, Ginette et Béatrice, âgées respectivement de 17 et 16 ans, ont donné naissance, chacune, à un bébé prématurément. Deux accouchements difficiles. Ces adolescentes auront à élever deux nouveau-nés, fruits de viol. Difficile de retrouver le sourire dans de telles circonstances.
Ces deux jeunes filles ont été victimes de viol dans leur communauté respective, avant d’être accueillie au Centre Magalie Pour la Vie que dirige l’Organisation « Fanm Deside » qui assure leur prise en charge.
En Haïti, la violence faite aux femmes et aux filles est un fait social qui prend part dans notre quotidien découlant de nombreux facteurs complexes qui peuvent être sociaux, culturels, familiaux et/ou individuels.
Les organisations de défense des droits humains sont unanimes à encourager les victimes à dénoncer leurs bourreaux. « Le viol reste un crime, les victimes n’ont aucune raison de garder le silence », selon Florence Elie, Protectrice du Citoyen.
Marie Yolaine Gilles du RNDDH, pour sa part, croit que garder le silence ne fait qu’encourager l’action des agresseurs.
Les recommandations et exhortations des organisations de défenses des droits humains tant nationales qu’internationales à l’état haïtien se suivent et se ressemblent, mais jusqu’à présent le problème reste entier.
Le droit international relatif aux droits humains impose certaines obligations à l’état haïtien, la plus évidente étant celle consistant à mettre la législation nationale en conformité avec les traités qu’il a ratifiés et à veiller à ce que ses représentants respectent tous les droits humains.
Dans sa recommandation générale n° 19, le comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes insiste sur l’obligation pour les États parties de s’attaquer à la violence contre les femmes et les filles. Il explique clairement que la violence au sein de la famille n’est pas une question d’ordre privé. Il affirme que quel que soit le lieu où les actes de violence ont été perpétrés ou quel que soit l’identité de l’agresseur, l’état doit prévenir toutes les formes de violence liée au genre, enquêter sur celles-ci et les sanctionner, protéger les victimes et leur permettre de recevoir réparation.
La convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme (Convention de Belém do Pará) affirme le droit de chaque femme à vivre dans un climat libre de violence, tant dans sa vie publique que dans sa vie privée (article 3). Les États parties se sont engagés à prévenir, à sanctionner et à éliminer la violence contre les femmes (article 7).
Le viol en Haïti, un phénomène parmi tant d’autres. Un crime qui frappe les femmes en très grande majorité, de toutes les tranches d’âge. Quand le violeur n’est pas un père, un frère, un cousin, c’est surtout un voisin, un mari, un ex-amant, un patron ou un inconnu que la victime ne croisera plus jamais sur son chemin.
La société reste sourde et les victimes gardent le silence. En apparence, ces jeunes femmes s’accrochent, restent debout avec des rêves pleins la tête, mais en réalité, la plupart d’entre elles sombrent dans le désespoir. Parfois ces victimes font semblant. Elles ont le visage qui laisse croire que tout va bien mais ont l’âme meurtrie, handicapée du sentiment amoureux. Elles se contentent de ravaler leurs larmes, de se taire encore et encore face à une société sans compassion.
Aujourd’hui, des victimes avec courage, brisent le silence et invitent les autres à emboiter le pas: « Parlez-en, avant qu’il ne soit trop tard comme pour beaucoup d’autres qui l’ont regretté après. Libérez-vous de ce poids énorme une fois pour toute et ne laissez pas un viol gâcher votre vie. Faites-le surtout pour vous et toutes celles qui sont dans la même situation et qui n’ont pas encore le courage de le faire. Vous pouvez faire avancer le combat contre le viol. Si vous avez la possibilité de vous faire entendre, faites-le maintenant. Il faut parler, car la parole peut sauver des vies ». C’est en substance leur cri du cœur.
Sheilla Louis JOSEPH
Note
1) Tous les noms utilisés pour les victimes sont des noms d’emprunt afin de protéger leur identité.
2) http://mspp.gouv.ht/site/downloads/EMMUS%20V%20document%20final.pdf
3) http://www.ohchr.org/Documents/Countries/HT/RapportSGBV_fr.pdf
4) CASEC : C’est le chef du Conseil d’administration de la section communale
5)http://www.parismatch.com/Actu/International/Il-faut-sortir-de-la-loi-du-silence-714246#
6)https://queeramnesty.ch/docs/AI_Haiti_Report_amr360072008fr.pdf
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