Habitué à avoir des joueurs dans la grande ligue américaine, Haïti est l’un des rares pays sans représentants pour cette saison
La NBA a recensé 125 joueurs internationaux au début de la saison 2023-2024, un record dans son histoire. Haïti, habitué à avoir des joueurs dans la grande ligue américaine, est l’un des rares pays sans représentants pour cette saison. L’insécurité grandissante dans le pays a joué un rôle majeur dans cette situation, car un collège dans l’État du Texas aux États-Unis n’a pas pu se rendre en Haïti pour recruter des jeunes haïtiens.
La dernière fois qu’un joueur haïtien a joué dans la NBA, c’était le 28 décembre 2019. Ce soir-là, Skal Labissière a joué trois minutes lors de la défaite des Portland Trail-Blazers contre les Lakers de Los Angeles 120-128. Depuis lors, aucun haïtien natif n’a joué une seule minute dans la grande ligue américaine.
AyiboPost a interrogé plusieurs personnes dans le milieu du basket-ball haïtien pour comprendre cette situation.
Selon Ralph Ganthier, analyste sportif à l’émission Ibo Basket, l’absence d’un championnat de basketball régulier en Haïti est l’une des causes de cette situation.
«Sans un championnat régulier, les joueurs ne seront pas dans le rythme et il sera très compliqué pour eux de passer par le circuit universitaire aux États-Unis pour intégrer la NBA», avance Ralph Ganthier.
La dernière fois qu’un joueur haïtien a joué dans la NBA, c’était le 28 décembre 2019.
En plus de l’absence de compétitions régulières, l’insécurité empêche les jeunes haïtiens d’obtenir des opportunités d’intégrer les universités américaines puis éventuellement la NBA.
En mars 2021, le fondateur du RPA College (Texas, USA), Reggie Calhoun, a visité Haïti. Pendant sa visite, il a rencontré les dirigeants de la Fédération Haïtienne de Basket-ball en vue de conclure un contrat pouvant aider ladite fédération.
À cette époque, selon les dires du vice-président de la Fédération haïtienne de basket-ball (FHB), Alph Ulysse, ce partenariat visait l’apport d’un «appui en matériel, équipement et technique ; la création d’une académie en collaboration avec la RPA. Ainsi, les meilleurs jeunes talents du pays auraient la possibilité d’intégrer le RPA collège qui se trouve aux USA (Texas)».
Trois ans après cette visite, les négociations sont au point mort, en raison de l’insécurité qui ronge le pays.
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Contacté par AyiboPost, Alph Ulysse confirme qu’il y avait une réelle volonté des responsables du RPA College d’établir leurs bases en Haïti. «Ils souhaitaient vraiment un partenariat avec la Fédération Haïtienne de basket-ball», avance Alph. «Mais à cause de l’insécurité, ils n’ont pas pu envoyer des entraîneurs pour superviser nos joueurs».
Trois ans après cette visite, les négociations sont au point mort, en raison de l’insécurité qui ronge le pays.
Fondé en 2017 par l’entrepreneur Reggie Calhoun, le RPA College se donne pour objectif de «répondre spécifiquement aux besoins des étudiants-athlètes qui ont été sous-estimés et négligés». Leur programme offre aux étudiants-athlètes de différents niveaux l’accès à la participation aux sports de compétition au niveau du collège junior, ainsi qu’aux outils et aux ressources nécessaires pour obtenir un diplôme universitaire de quatre ans.
De son côté, Ashley Salomon, entraîneur de basketball, estime qu’il y a beaucoup de changements à apporter dans le basket haïtien. «Tout d’abord, il faut avoir des infrastructures adéquates pour le développement du basket en Haïti», suggère l’entraîneur Salomon. «Ensuite, il faut une très bonne formation pour les entraîneurs et les jeunes basketteurs haïtiens».
Pendant cette période d’incertitude dans le basket-ball haïtien, plusieurs joueurs «d’origine haïtienne» évoluant dans la NBA tentent de se faire un nom.
Parmi ces joueurs, on trouve Lugentz Dort, né à Montréal. Ce joueur canadien évolue dans l’équipe d’Oklahoma City Thunder et réalise actuellement une très bonne saison avec son équipe.
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Benedict Mathurin, également né à Montréal d’une mère haïtienne, joue pour les Pacers d’Indiana.
En décembre 2023, Mathurin a pu récolter 10000 dollars avec plusieurs autres joueurs évoluant dans la NBA pour la communauté haïtienne vivant dans l’État d’Indiana.
Confiant, le joueur croit qu’il est meilleur que Lebron James. S’il a marqué en moyenne 14,5 points par match, une blessure l’a contraint à rater le reste de la saison.
Par Kervens Merisema
Image de couverture : le basketteur Skal Labissière, ancien joueur Portland Trail-Blazers. | ©
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