Le cofondateur du journal français en ligne Mediapart, Edwy Plenel, est en Haïti à l’occasion de la foire « Livres en Folie ». Mediapart est connu pour ses grands dossiers d’investigation.
Mediapart a fait le pari en 2008 d’être un média uniquement en ligne fonctionnant sans publicité. Avec 140 000 abonnés et un chiffre d’affaires de plus de 17 millions d’euros en 2017, il est un modèle d’indépendance dans le paysage médiatique mondial. Il est aussi une référence en matière de journalisme d’investigation.
Mediapart a fait des révélations qui ont bouleversé les politiques et le monde des affaires en France. Ses investigations ont porté notamment sur l’évasion fiscale, la corruption, la discrimination, le contrôle au faciès, etc.
« En Haïti comme en France, le métier de journaliste suppose ce travail où nous sommes capables de diffuser des informations qui peuvent déranger le pouvoir. »
A l’heure où les débats sont nourris concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur la neutralité et la fiabilité de l’information, le fondateur de Mediapart croit que les technologies sont au service des besoins humains. « Ce n’est pas la technologie qui va faire l’information, c’est d’abord le contenu. Il faut utiliser la technologie. »
Depuis dix ans dans le numérique, Mediapart anticipe les transformations que la quatrième Révolution Industrielle va apporter dans les modes de fonctionnement des medias. Il croit que la révolution digitale est un atout pour le journalisme, surtout dans des pays à moyens limités comme Haïti.
Sans se faire l’illusion que le modèle économique de Mediapart soit exportable partout, Edwy Plenel avance qu’avec le numérique, on peut reconquérir la confiance du public grâce à des contenus de qualité. « Je pense vraiment que c’est l’heure du journalisme. Grace à la révolution digitale, le journaliste arrête de se lamenter, et redevient, s’il le veut, un héros de la démocratie », affirme t-il.
Edwy Plenel a accordé une interview à Ayibopost. Dans la première partie, il partage sa vision de la presse à l’ère du numérique. Nous vous invitons à la visionner.
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