Les salles d’attente et de consultation, ainsi que les lits de l’institution, sont remplis, a constaté AyiboPost lors d’une visite le 28 août
Le seul hôpital public encore en activité à Port-au-Prince se trouve « dépassé » par l’afflux de malades, alerte à AyiboPost son directeur exécutif, Dr Paul Junior Fontilus.
La clinique externe de l’Hôpital Universitaire de la Paix reçoit jusqu’à 375 patients par jour, et les services d’urgence traitent environ 80 malades par jour, selon le Dr Fontilus.
Il s’agit, selon les estimations du responsable, d’une augmentation de 60 % à près de 90 % pour la clinique externe et de près de 100 % pour les urgences.
Les salles d’attente et de consultation, ainsi que les lits de l’institution, sont remplis, a constaté AyiboPost lors d’une visite le 28 août.
Dans certains cas, les services saturés de La Paix ne peuvent plus recevoir de patients, dans un contexte où l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), le plus important centre hospitalier du pays, demeure fermé à cause de l’insécurité depuis février.
La clinique externe de l’Hôpital Universitaire de la Paix reçoit jusqu’à 375 patients par jour, et les services d’urgence traitent environ 80 malades par jour.
– Dr Paul Junior Fontilus
Les policiers kényans en Haïti pour aider à rétablir la sécurité parlent de « progrès significatifs » deux mois après leur débarquement.
Mais seulement 20 % des hôpitaux de Port-au-Prince fonctionnent normalement, selon une ONG.
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Cette situation augmente la pression sur l’hôpital La Paix, une institution dont 30 % du personnel a quitté le pays, d’après le responsable.
La plupart des membres du personnel travaillent nuit et jour pour maintenir les services.
Katia Duverne, infirmière en chef du service de la chirurgie, se plaint du « manque de bras » par rapport à la quantité d’hospitalisés sous sa responsabilité.
« J’ai seulement quatre infirmières pour 24 lits, et cela, valable pour les postes de jour et de nuit », révèle-t-elle à AyiboPost.
Une seule infirmière s’occupe de douze malades par salle, précise l’infirmière. Un laborantin rencontré sur place rapporte à AyiboPost enregistrer un nombre très élevé de prélèvements effectués par jour. « Les patients sont souvent très frustrés par rapport à la lenteur du service, mais on n’y peut rien », dit-il.
Cette situation augmente la pression sur l’hôpital La Paix, une institution dont 30 % du personnel a quitté le pays.
AyiboPost a compté une quinzaine de pharmacies ambulantes sous le soleil aux alentours de l’Hôpital La Paix. La plupart de ces institutions étaient auparavant aux abords de l’HUEH.
Des vendeurs comme Ruben Orevil disposent les médicaments à l’intérieur de véhicules privés ou de camionnettes.
Cet homme, autrefois propriétaire de « Ryan Pharma », a tout perdu lors d’attaques des gangs armés à la rue Monseigneur Guilloux.
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La crise à La Paix se déroule dans un pays terrassé par les gangs armés. Plus d’un demi-million de citoyens a fui la violence armée. Des milliers vivent sous les tentes dans un contexte où la moitié du pays ne mange pas à sa faim. Le pays nécessite 674 millions de dollars en aide humanitaire cette année, mais seulement 33 % de ce montant est disponible.
En parallèle, le nombre de blessés et de malades continue d’augmenter. La réouverture de l’Hôpital général et des autres structures sanitaires privées « reste essentielle », commente le directeur de l’hôpital universitaire La Paix, Dr Fontilus.
Image de couverture : vue de l’entrée de l’Hôpital universitaire La Paix à Delmas 33. | © OPS/OMS
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