SOCIÉTÉ

Laura Louis, journaliste d’AyiboPost, remporte le Prix Chaffanjon 2021

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Encore une autre distinction pour la journaliste d’AyiboPost, Laura Louis. Après avoir décroché le prix du Jeune journaliste de l’Organisation internationale de la Francophonie en 2019, la jeune professionnelle vient de remporter l’édition 2021 du prix Phillipe Chaffanjon.

Ce prix, qui récompense des journalistes français et haïtiens, chaque année, pour un reportage original et pertinent, est accordé à Laura Louis pour un reportage publié sur AyiboPost, intitulé : « Tate tifi », le test de virginité qui traumatise des femmes en Haïti. Ce travail a été réalisé avec deux autres collaborateurs d’AyiboPost, Valérie Baeriswyl pour les photos et Philicien Casimir pour les vidéos. C’est la première fois que le prix Chaffanjon récompense des journalistes femmes en Haïti.

Les lectrices et les lecteurs d’AyiboPost connaissent bien Laura Louis. Elle a rejoint notre équipe en 2018, et depuis, elle ne cesse de surprendre par des productions de qualité. C’est la superstar de AyiboPost, comme on l’appelle — un peu contre son gré quand même — dans la rédaction.

Le choix de ses sujets est souvent d’une pertinence inégalée, et d’une originalité surprenante. Qu’il s’agisse du métier de croque-mort, ou des hommes et femmes qui vivent au cimetière de Port-au-Prince, faites confiance à Laura pour dénicher des sujets rares, parfois bizarres, souvent tabous, et trop peu abordés.

Et c’est justement d’un tabou que traite le reportage primé : la pratique combien ignominieuse du Tate tifi. Des parents qui examinent le vagin de leurs filles pour s’assurer qu’elles sont encore vierges. Oui. En Haïti. Au 21e siècle. On aurait cru cette pratique morte, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure.

Laura Louis a abordé ce sujet dans un reportage poignant, où des victimes aujourd’hui adultes, racontent le traumatisme qu’elles ont vécu. Dans des capsules vidéo insérées dans le texte, elles parlent. Elles parlent. Et à mesure qu’elles racontent, on a le cœur serré.

Mention honorable doit être faite à Philicien Casimir, vidéographe à AyiboPost. Il a joué un rôle déterminant dans ce prix. Sa touche artistique a rendu les vidéos encore plus saisissantes. Ce n’est pas un duo, mais bien un trio qui a remporté le prix Chaffanjon cette année.

Philicien s’est chargé de l’audiovisuel. Valérie, photojournaliste prolifique, a fixé son objectif pour des photos évocatrices. Et Laura, avec maestria, a su exploiter tout cela à l’intérieur d’un texte qu’il faut lire absolument sur AyiboPost. Un texte qui met les projecteurs sur une pratique qu’il faut cesser maintenant.

Félicitations aux vainqueurs !

À défaut de la coupe, ils ont ramené le prix à la maison, et c’est une grande fierté pour toute l’équipe de AyiboPost.

Vous pouvez lire le texte gagnant ici : « Tate tifi », le test de virginité qui traumatise des femmes en Haïti

Les reportages de Valérie Baeriswyl sont à visionner ici.

Les productions vidéo de Philicien Casimir sont ici.

La rédaction de Ayibopost

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