À l’occasion de la Coupe du Monde de football, ils sont nombreux les amoureux du foot à tenter sérieusement des pronostics, et particulièrement des spécialistes de l’informatique. L’apport de la technologie à la tendance « naturelle » des hommes à prédire l’avenir sert de substitution à la pensée magique. C’est pour moi un soulagement, car la pensée magique éloigne des connaissances objectives, source fondamentale des progrès humains. Mais la « science » prospective, ni même notre parfaite maîtrise du football, ou de n’importe quel sport, ne valident nullement notre « folie de Dieu ».
Prenez ici Dieu pour le fait, ce qui est, ce qui se produit, parce qu’il fut impossible qu’il ne soit pas: le séisme du 12 janvier 2010 et ses effets, l’élimination de l’Espagne, le chikungunya et ses effets, notre misère matérielle et morale… Notre « déité » ne va pas plus loin que ce que nous réalisons, aller sur la lune, le clonage, le football merveilleux produit par l’Espagne et Barcelone de 2008 à 2014, la victoire des forces indigènes aux dépens de celles de Napoléon… L’éternité ne suffirait pour nous donner le temps de concevoir un modèle qui, par une puce fixée au cerveau, prédira les pensées et les actes d’un être humain dans les prochains 365 jours ou tout simplement la prochaine seconde?
Nous sommes dépassés par les progrès prodigieux de notre propre cerveau. Personne, ni aucune puissance politique, les USA d’aujourd’hui, l’Égypte ou Rome d’hier, ne peut s’immuniser contre les aléas en tout lieu et en tout temps. C’est ce qu’en Histoire nous reconnaissons comme le poids du hasard. Liverpool a perdu la Premier League cette année à cause d’un contrôle raté de Gerrard, geste que ledit Gerrard et la multitude de footballeurs du dimanche réalisent des milliers de fois… Les modèles informatiques appliqués avant le 12 juin auraient sans doute prévu Bré
Les statistiques,
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