CULTURESOCIÉTÉ

Photos | Les prophètes s’enrichissent, les fidèles deviennent plus pauvres « au nom de Jésus »

0

Un reportage visuel du photographe, Georges Harry Rouzier, auteur du livre « Une ville dans la ville »

C’était le ‎vendredi ‎15 ‎novembre ‎ 2019. Alors que les derniers rayons du soleil se retiraient lentement, les premières notes de louange et d’adoration de l’église Shalom Tabernacle de Gloire de Delmas 33 montaient au ciel. J’étais impatient de parcourir ma caméra dans les recoins des sept hectares de terre qui logent ce temple populaire, mais je devais attendre l’autorisation du « révérend en chef », André Muscadin.

À un certain moment, j’ai ressenti une certaine connexion spirituelle. Je ne saurais l’expliquer. Cela fait très longtemps que je n’ai pas été à l’église. Contrairement aux messes de ma chapelle catholique d’antan, l’adoration était intense. Et je me suis senti envahi par le Saint-Esprit. C’était comme si l’endroit m’avait ramené à la place de fervent chrétien que jadis j’occupais.

Pasteur André Muscadin, chef de la mission Shalom Tabernacle de Gloire. En visitant une église au cours d’un voyage aux États-Unis pour acheter des équipements de radio, il a finalement compris qu’il avait atteint la maturité nécessaire pour lancer la mission que Dieu lui avait promise cinq ans plutôt. C’est du moins, ce qu’il nous a confié. Fier de son parcours, aujourd’hui il veut atteindre le monde. Du haut de sa chaire, il précise vouloir être le Marc Zuckerberg haïtien. Car Dieu lui a toujours dit : « Muscadin ! Muscadin ! Je ferai de toi quelqu’un d’extraordinaire, faisant des choses extraordinaires. »

Pour atteindre ses nouveaux objectifs, la famille Shalom doit mettre la main à la poche. À moyen terme, il faut construire une église avec une capacité de 50 000 places assises. Tous les moyens de communication sont utilisés pour mobiliser les fidèles : spot radio, télévision, banderole, affiches, etc.

Couvrant la plupart des communautés haïtiennes dans le monde, l’église a un centre d’appel ouvert 6 jours sur 7. On y reçoit les demandes de prière et des dons. Mais ce sont surtout les numéros de transfert qui sont enregistrés dans les registres. Plusieurs dizaines de transferts d’argent venant de la diaspora sont enregistrés chaque jour.

D’importants investissements sont consentis régulièrement pour renforcer la section média/communication de l’assemblée la plus populaire du pays. Une chaîne de télévision émet 24 sur 24. Les fréquences de la station de Radio peuvent être captées sur presque tout le territoire national et peuvent être suivies en direct dans l’international sur l’application mobile de l’église qui compte plus de 100 000 téléchargements.

Une grosse voiture luxueuse noire, blindée, assez récente appartenant à Pasteur Muscadin fait son entrée. Elle me rappelle la raison de ma présence. J’étais au premier jour de mon reportage sur certains leaders chrétiens qui ont émergé depuis le tremblement de terre de 2010. Dans les secondes qui ont suivi les premières secousses, le nom de Jésus résonnait partout. Tout Port-au-Prince, ou presque, était soudainement devenu chrétien.

Le séisme occasionnait un mouvement de solidarité, de partage et de vivre-ensemble qui manquait tellement aux Haïtiens. L’esprit encore fissuré, l’on était tous dans les rues ou dans des camps de fortune. Le moment était opportun pour rappeler à la population survivante qu’elle a eu la vie sauve grâce à Dieu. C’est le sang de Jésus qui a coulé pour le pardon de ses péchés et l’on ne pourra jamais être assez reconnaissant.

Le Prophète Marcorel Zidor, chef spirituel de l’Église piscine de Bethesda est très connu pour ses médicaments miraculeux. Pour faire face à la pandémie du Covid-19, il a invité ses fidèles le 14 mars 2020 à avaler tous les matins les cendres d’une allumette afin de brûler tout éventuel germe du virus.

 

Rapidement, dans chaque carrefour et principale artère des villes durement éprouvées, des groupes de prière se formaient pour louer, faire de nouveaux disciples en contraignant les survivants à renoncer aux pratiques dites diaboliques. Dans la société haïtienne, Satan symbolise le vaudou, la religion d’une bonne partie de la population.

Du coup, une véritable course contre la montre entre catholiques et protestants s’est mise en place. Mais ces derniers partaient favoris. Ils n’avaient pas à attendre une certaine hiérarchie et ne comptaient aucun symbole fort effondré. C’était donc une bonne opportunité pour des leaders spirituels de se positionner sur un marché où la plupart des concurrents sont face à terre.

Pour le pasteur Jacques Maurice qui se présente comme l’unique associé à Shalom Tabernacle de Gloire, l’opportunité s’avérait décisive. D’ailleurs, une étude de marché lui a révélé que dans la commune de Delmas, plusieurs milliers de protestants étaient sans assemblée du fait que beaucoup d’églises ont été endommagées.

Pour franchir toute forme d’obstacles, afin d’ouvrir toutes portes qui pourraient conduire au succès, pour pouvoir enfanter, pour finalement recevoir son visa, les fidèles de l’Église piscine de Bethesda reçoivent un cadenas, symbole de leur délivrance.

Selon Jacques Maurice dans une interview qu’il m’a accordé, il répondait à un appel de Dieu effectué par l’intermédiaire d’André Muscadin, l’autre meneur de l’initiative Shalom. Au départ, ils étaient quatre partenaires en affaires et possédaient Inspiration FM, une station de radio. Avant d’obtenir son diplôme en théologie, Muscadin dit avoir eu la révélation d’œuvrer pour la cause de Dieu en construisant une église. Deux des premiers partenaires n’ont pas adhéré au projet. Ce qui n’a pas freiné cette ambition qui allait bientôt accoucher de la plus grosse assemblée protestante du pays.

Pour le pasteur Maurice, l’église Shalom Tabernacle de Gloire a pris naissance à temps, deux jours avant le séisme qui allait éparpiller de part et d’autre les enfants de Dieu.

Après cette première interview, Pasteur Maurice, que tout le monde appele passionnément Papi Jack, me donne les autorisations pour pouvoir faire mon reportage. Mais malheureusement, je découvrirai que le « berger » ne participe pas aux cultes, son travail consiste à gérer les médias.

Le jeudi matin est consacré au jeûne et aux miracles. Ici, les fidèles font sept fois le tour de l’Église de Dieu les Envoyés qui se situait à l’époque à Clercine dans la commune de Tabarre. Par suite de conflits avec le propriétaire du local, le Prophète auto proclamé Mackenson Dorilas a repris ses activités ce mois d’août à Delmas 31 au numéro 38.

Assemblée composée majoritairement de femmes. Miraculeusement le prophète a eu une révélation. L’Esprit saint lui a dit que certaines d’entre elles souffrent d’infection vaginale, une des maladies les plus courantes dans le pays. Elles sont appelées et purifiées avec de l’eau traitée que l’on trouve dans le commerce.

Les journées de jeûne se terminent par la partie « Moman delivrans (moment de délivrance) ». Les fidèles sont appelés par ordre de leur capacité de cotisation. Ceux pouvant donner plus de 1 000 gourdes sont d’abord servis. Et, on termine avec ceux ayant 100 gourdes. Une bouteille de 7UP en main, des feuilles de basilic plongées dans la boisson, le prophète leur verse un peu de parfum dans le mélange. Plus vous cotisez, plus le parfum choisi sera de valeur et de qualité supérieure. « Ce remède », selon les dires de Mackenson Dorislas, pourra vous guérir de tous vos maux et vous garantir une semaine fructueuse.

En plein pays lock (pays bloqué), très peu de fidèles ont pu faire le déplacement pour venir au temple. Peu satisfait de la recette du jour, le prophète autoproclamé rend les autorités responsables du fait que ses brebis ne viennent pas prier pour trouver guérison et confort.

Donc, pour mon premier jour de prise de vue, je n’ai que ma parole, et aucun document ni témoin pour prouver que j’avais une autorisation. Après quelques clichés, le responsable du culte du jour m’indique qu’il faut attendre les directives du Pasteur en chef, donc André Muscadin. Dans l’attente, j’observe attentivement cette grosse machine, une des rares institutions ayant vu le jour l’année du tremblement de terre à avoir une réussite fulgurante dans le pays.

Avec un simple regard, le pasteur Marcorel Zidor, chef spirituel de l’Église piscine de Bethesda, déclare qu’un fidèle est atteint du SIDA. Il lui prescrit de l’eau et de la terre comme remède contre le virus.

Implantée d’abord à Delmas 40a, l’église avait à peine mille places. Dix ans après, à Delmas 33 dans une rue renommée Shalom, l’institution compte largement plus de 5 000 places et ses leaders projettent déjà de construire une nouvelle annexe avec une capacité de 50 000 places.

Et, c’est au nom de ce nouveau projet ambitieux que le bras financier, « la Famille Shalom », est souvent interpellé, rapporte Pasteur Jacques Maurice. En plus de leur cotisation mensuelle, ces contributeurs éparpillés en Haïti et à l’étranger sont appelés à faire des dons à toutes les occasions.

« La Famille Shalom » est un atout majeur pour l’institution. Ce regroupement toujours fidèle à leur engagement envers leur «  berger » est l’élément principal qui différencie Shalom des deux autres assemblées visitées au cours mon travail. La pérennité financière de Shalom repose principalement sur ce socle. Ce qui explique les investissements importants de l’équipe du Tabernacle de Gloire dans les médias. Leur fréquence radio est relayée presque sur tout le territoire national. Ils possèdent une chaîne de télévision diffusée dans les deux premiers départements du pays, une application mobile et proposent des sessions live sur tous les principaux réseaux sociaux, dont Facebook.

Pour traiter un cancer dans l’œil, le prophète auto proclamé Marcorel Zidor prescrit aux fidèles de bouillir une montre et de boire l’eau.

Finalement autorisé à photographier à la fin de l’adoration, je pouvais enfin revenir sur terre et commencer à travailler néanmoins avec moins de motivation. Une activité 6 pour 6 est prévue pour ce vendredi de veille de nuit. Pour une première visite, j’avais très peur de rentrer bredouille, car je n’avais pas trop de repères. De plus, j’attirais beaucoup trop l’attention, comme si de loin on pouvait renifler que je viens « du monde ».

Très tôt dans la soirée, les visiteurs sont appelés à monter sur l’estrade. Ils sont accueillis avec des chants et d’intenses prières. Ils sont invités à renoncer au péché. Avant de finir leur prière, ils doivent donner leurs coordonnées à des agents d’accueil pour leur intégration dans la « famille Shalom ». Sachant l’engagement que cela implique, j’ai vite réalisé le raisonnement qui lie les assemblées dirigées par les 3 M (Muscadin, Marcorel, Mackenson) : les fidèles doivent financièrement contribuer à la concrétisation des promesses que Dieu leur a faites en songe.

Très demandés, ces leaders sont peu accessibles et pas vraiment disponibles pour des conseils et prières à l’endroit de particuliers. Du coup, il faut prendre rendez-vous, ce que j’avais fait à l’église Piscine de Bethesda de Petit Place Cazeau dirigée par le révérend Marcorel Zidor. Avant de dire le but de ma demande, je suis invité à faire un don volontaire pour contribuer à l’achat du kérosène pour les génératrices. Après m’avoir enregistré dans une base de données, la réceptionniste me fait part d’une consigne importante pour le jour de mon rendez-vous : il faut que j’apporte pour le pasteur un cadeau et faire une offrande de valeur. « 500 gourdes ne constitue pas une offrande de valeur », me dit-elle.

Un corps pastoral composé uniquement d’hommes, présidé par le Prophète Mackenson Dorislas, prend position devant la presse locale pour exiger le départ du président Jovenel Moïse durant la période de peyi lock qu’a connu le pays en 2019.

Vêtu d’une robe et d’un gilet par balle, le pasteur Mackenson se prépare pour sa mission divine qui est de pousser le pouvoir en place à démissionner.

Soucieux de sa sécurité, le prophète est toujours entouré de deux de ses six gardes du corps. Ici, il se retrouve devant son complexe situé à Cité aux Cayes. Le complexe abrite des chambres d’hôtel. Il encourage ses fidèles à les utiliser au lieu d’aller « pêcher ailleurs ». Un bar et une piscine sont ouverts au grand public pour des activités que le secteur protestant pourrait qualifier de « mondain ».

Première marche lancée par le prophète autoproclamé sur l’autoroute de Delmas au niveau de la région métropolitaine. Après plusieurs pannes, son char finit par blesser plusieurs manifestants lors d’un accident survenu au niveau de Pétion-Ville, ce qu’il interprète comme une hardiesse de la part de Satan, le diable. Il a récidivé le dimanche d’après. Cette fois, sans grande affluence, car il n’y avait pas la mobilisation des artistes comme la dernière fois.

Le jour du rendez-vous, plus de 50 fidèles, numéro en main, attendent leur tour à la salle d’attente pour s’adresser au révérend. Avant de rejoindre le bureau du chef spirituel, un membre de l’accueil vous fait l’éloge de la puissance du don de Dieu qui habite le berger et mentionne que cela vaut beaucoup plus que 1 000 gourdes. Pour conclure diplomatiquement, il rappelle que si les fidèles sont là, c’est parce qu’ils ont déjà dépensé vainement beaucoup d’argent chez un médecin. Donc maintenant, ils doivent faire preuve de respect et ne pas remettre l’enveloppe vide.

Pasteur Marco explique qu’il est habité par un esprit dénommé Cherubin. Cet esprit se manifeste durant les cultes du dimanche pour miraculeusement décrire des malades dont il sent la présence dans l’assemblée, alors même que Marco les a rencontrés pendant la semaine.

Le pasteur Marcorel Zidor, chef spirituel de l’Eglise piscine de Bethesda, demande à une adolescente de se laver les seins avec de l’eau qui provient de préservatifs pour freiner une maladie qui provoque la croissance continue de ses seins.

A celles qui ne peuvent enfanter, le pasteur Marcorel Zidor propose de prendre une fermeture éclair d’un pantalon d’homme, de le bouillir et de boire l’eau.

Très atypique, Cherubin surprend toujours par les médicaments qu’il conseille aux malades que les médecins échoueraient à guérir… Parmi les recettes miracles, l’on retrouve une horloge à bouillir – il faut consommer par la suite l’eau bouillie. Mais aussi, des préservatifs à remplir d’eau et attendre que tout le liquide s’évapore.

Comme avec tout médicament, il y a une notice. Pour éviter les scandales et ne pas être poursuivi devant la justice, le dirigeant de la piscine de Bethesda rappelle toujours que seule « Ta foi peut te guérir ».

Les 3 M (Muscadin, Marcorel, Mackenson) saisissent toutes les occasions pour faire parler d’eux et s’imposer comme Prophète. Certains ont même été invités dans des émissions de faits divers.

Mackenson Dorilas, le plus jeune, n’a pas cessé de défrayer la chronique avec ses prescriptions et des prises de parole controversées durant ces dernières années. Le rencontrer m’a permis de comprendre qu’il reste égal à lui-même. Arrogant et dynamique, il ne cherche pas à plaire à tout le monde. Et surtout, il ne respecte que ses propres règles. Ce qui explique pourquoi, contrairement aux autres pasteurs protestants, il ne condamne pas les jeux de loto. Il va jusqu’à inviter des mères à forniquer, si c’est pour payer l’écolage de leurs enfants.

A l’Eglise Shalom Tabernacle de Gloire, tous les vendredis, il y a veille de nuit. Et c’est le bon moment pour enregistrer les visiteurs et les intégrer dans les rangs de la grande famille, pourvoyeuse d’argent.

Chaque dernière semaine de l’année, le pasteur Muscadin a pour coutume d’inviter son assemblée à la prière. Chaque fidèle reçoit une enveloppe qu’ils devront remettre le dernier dimanche de l’année avec leurs vœux pour la prochaine année et un montant fixé à donner en offrande. En décembre 2019, 1100 gourdes leur ont été imposées. Ce jour-là plus de 3 000 enveloppes ont été collectées.

Pour chaque enveloppe remise, le fidèle reçoit un flacon d’huile sainte et un maillot rempli d’onction avec le thème de l’année, « Shalom se love li ye ».

Le carnaval qui est une « fête mondaine »  organisée au cours des jours déclarés fériés est un moment idéal pour demander aux membres de l’assemblée de venir expier leur péché. Pour ce, il faut faire de grand sacrifice pour voir la grandeur de la miséricorde de Dieu. Le dimanche 23 février 2020, le révérend a exigé à 21 fidèles de faire un sacrifice de valeur. Il n’était pas question des 1 000 gourdes habituelles. Le pasteur avait pris en exemple un fidèle qui l’année d’avant avait offert sa voiture. Un autre sacrifice qu’il réclamait était de mettre son compte en banque à plat pour la mission. Ainsi, pourront-ils voir les merveilles et la grandeur de Dieu dans leur vie.

Toujours protégé par au moins deux gardes du corps, le prophète Mackenson déclare sa différence avec les autres pasteurs qui « prêchent la misère ». Lui, il ne cache pas son grand amour pour l’argent. Businessman dans l’âme, il possède au cœur de Cité aux Cayes à Delmas 31 un complexe qui abrite une maison de transfert, des chambres qu’il propose à ses fidèles pour leurs péchés sexuels et une salle de disco qui devait recevoir le premier novembre 2019 une soirée DJ annulée en raison du pays Lock (pays bloqué).

Mackenson n’a pas raté l’occasion de la progression de la pandémie de Covid-19 pour montrer son appétence pour l’argent. Il a demandé aux responsables chinois d’aligner une somme adéquate pour le faire venir en Chine afin qu’il les dévoile un remède efficace contre le Coronavirus. Finalement, il ne révèlera les secrets de son antidote ni à Haïti ni à la Chine, faute d’une offre pécuniaire.

Le flot d’argent n’a pas cessé avec le Coronavirus. Bien avant les groupes Compas, les 3 M jouissaient d’une bonne maîtrise des sessions live et des moyens de paiement en ligne comme Cash app et Mon cash. Ces habitudes longtemps intégrées dans la pratique des fidèles leur permettent aujourd’hui d’avancer tant bien que mal dans ces moments difficiles vers « les terres promises. »

Souvent au cœur de scandales, ces hommes « d’Église » sont les chouchous de leurs fidèles, ce qui les rend intouchables par le ministère des Cultes voire la Direction générale des Impôts (DGI). Ils n’auront pas besoin d’un miracle pour récupérer rapidement les sommes perdus à cause des trois mois de fermeture des lieux de culte par les autorités.

Ce travail est réalisé avec le soutien de la Fondation Konesans ak Libète (FOKAL)

Photographe, Georges Harry Rouzier est né et vit à Port-au-Prince. Après des études en architecture, il se consacre à la photographie. Il collabore avec la presse locale (Challenge, Ayibopost) et internationale (Fisheye, Le Monde) et travaille pour des ONG nationales et internationales. Membre du collectif de photographes K2D, ses reportages ont été diffusés dans la revue du collectif, Fotopaklè. Il est également un des 6 auteurs du livre « Kazal. Mémoires d’un massacre sous Duvalier : une approche photographique » paru en mars 2019 chez André Frère éditeur

    Comments