Détestée, applaudie, aimée, appréciée, répugnée, enviée, copiée, adorée, haïe … La France, c’est cette adolescente sur la cour de récré qui se fait toujours des ennemies à cause de son sale caractère, à cause de ses commérages méchants. Mais à la fin de la journée, elle aura convaincu une ou deux camarades de classe de son innocence.
La France, porteuse d’idée nouvelle, c’était hier. La machine intellectuelle qu’elle fut se meurt. Comme elle reste un classique qui avait un jour fait rêver, elle conserve sa valeur marchande. Mais, sa valeur intrinsèque est tout, sauf certaine. Le socle de l’intellectualité sur lequel sa réputation s’était bâtie est gravement endommagé. Cette position à influence réduite sur le monde rend l’Hexagone mal en point. L’Absurde de Camus et l’Existentialisme de Sartre jouent à la chaise musicale dans le monde des idées parisien depuis maintenant 75 ans. Les mêmes plats sont constamment resservis avec des dispositions et décors différents. Ces grandes idées qui avaient beaucoup allégé les conséquences de l’aprè
Dans son désarroi, elle fait parfois la conne. On se rappelle qu’en 2002, quand elle réalisait que désormais pour être entendu dans le monde, il fallait que sa voix se place dans la chorale européenne, elle avait sous le coup de l’émotion voté
Mais cette fois–ci, dans sa déraison, il existe une explication, quelque part logique. Depuis ces cinq dernières années, la société française est plongée dans une suite de débats plus superficiels les uns que les autres. Il y a une consternante réduction des débats sociétaux à un exemple, ou une personne. Ainsi donc le problème de l’immigration fut réduit à l’épisode Leonarda. La réforme financière annoncée par François Hollande s’est arrêtée au jugement du trader au 2 milliards, Jérôme Kerviel. Les malaises de la population grandissante d’origine
En tout cas, malgré Marine et le FN, malgré Hollande et sa politique socialiste «
Mardi, j’ai passé ma séance de sport à écouter du Kery James et du MC Solaar. A mon retour à la maison, j’ai consulté le site de « L’Express » ou j’ai réalisé que Charles Aznavour avait fêté ses 90 ans pendant le weekend. J’ai donc rempli un verre de ce Bordeaux qui était déjà ouvert, activé mon playlist youtube d’Aznavour. Dans cette atmosphère assez jazzy mon esprit vagabondait un peu partout. J’ai soudainement réalisé qu’à 90 ans Charles partira bientôt, et avec lui presque tout ce que la France avait à offrir de bon et de grand au monde. Mon playlist finit sur la chanson « Le Toréador ». Sur la terre chaude d’Andalousie ce toréador qui avait connu toutes les gloires du sud de l’Espagne mourait. Le taureau a eu raison de lui et sa belle vie de paillette prenait fin:
« La course continue/Tandis que tu rends l’âme/Tant pis pour le vaincu/Il mérite son sort/Et le nom du vainqueur/Que l’assistance acclame/Bien plus que la douleur/Te transperce le corps le corps».
Aznavour a fêté ses 90 ans sur scène à Berlin, il s’est assuré une fin qui ne sera pas celui du Toréador, il mourra dans la gloire. Mais la France…
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