CULTUREEN UNE

Ma conversation avec le jeune homme qui ne croit pas en Dieu

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Il y a, à peu près deux semaines, j’ai pris mon courage à deux mains. Mon premier livre avait finalement été publié et voilà que je me retrouvais sous le spotlight de la curiosité et des questions. Même si j’ai eu à parler en public de Dieu à plusieurs reprises, il semblait que voir des étrangers tenir en main une copie du livre qui m’a pris trois mois à écrire et quatre autres mois à «perfectionner» rendait le rêve beaucoup plus concret. De plus, je ne pouvais m’empêcher de constater à quel point les gens autour de moi et même loin de moi étaient de plus en plus curieux. «Comment ta vie a-t-elle changé si rapidement?», «Comment arrives-tu à savoir lorsqu’un message vient de Dieu?». Il y a eu aussi les «Je sais ce que tu vis» et tant d’autres commentaires. Mais, au milieu de toutes les conversations extraordinaires que j’ai eues durant ces dernières semaines, l’une des plus marquantes, pour moi, fut celle avec l’athée avec qui j’ai discuté à peu près trois heures.

Intriguant, intelligent et surtout très «rationnel», il a toujours été quelqu’un que je respectais de loin grâce à ces écrits. Je trouvais que ses textes présentaient des idées qui captivent l’attention, toujours dans un vocabulaire très riche. J’avais toujours cette idée d’un jeune homme bien éduqué avec qui n’importe quel philosophe pourrait discuter pendant des heures. Aussi, j’aimais beaucoup ses dreads! J’ai appris à le voir un peu différemment depuis que j’ai rejoint l’équipe de Ayibopost.

Cependant, lorsqu’il fut question de publier une entrevue sur la sortie de mon livre, j’ai refusé qu’il m’envoie simplement les questions par adresse électronique. Pour une raison, qui m’est d’ailleurs encore inconnue, j’ai préféré que l’on se rencontre face à face. Pourtant, il m’avait bien fait comprendre qu’il ne croyait pas en l’existence d’un être supérieur. D’ailleurs, pour lui, nous sommes tous des animaux. Mais, quelque chose m’a poussée à avoir cette «entrevue» face à face. Quelques minutes après ma proposition, je me suis dit: «Qu’est-ce qui me prend? Pourquoi tenir à avoir cette conversation en face puisque je sais déjà qu’il me posera les questions typiques sur l’humanité et l’absence de Dieu au milieu de toute cette souffrance? Comment vais-je aller au-delà de la logique avec quelqu’un qui est obstiné à ne pas dépasser les limites du concret? ». Et vous connaissez la suite, j’ai décidé de prier avant de le rencontrer. Pour la première fois, j’étais convaincue que Dieu voulait que je parle à ce jeune homme qui ne reconnaît pas son existence. Ma prière peut être résumée ainsi: «Seigneur, tu dis dans ta parole que l’esprit sonde les cœurs de ceux qui n’ont pas les mots. Tu tiens à ce que je le rencontre, alors je sais que tu me donneras aussi la sagesse qu’il faut… » Et c’était tout.

Le jour arriva où j’allais le rencontrer, non pas dans l’ambiance typique des soirées où l’on se croise souvent, mais seuls, dans le silence. Comme à chaque fois où je converse sérieusement avec quelqu’un pour la première fois, je lançai la question: «Dis-moi la chose la plus bizarre qu’il y a à découvrir sur toi». Et là, il me répond qu’il se méfie énormément des gens qui ajoutent du lait à leur café! Dans une atmosphère maintenant plus que détendue, on a pu commencer notre fameuse entrevue (après avoir touché les dreads bien sûr!).

Je ne vais pas m’étaler sur le sujet, mais je n’oublierai jamais lorsqu’il m’a dit:

Lorsque j’ai lu l’extrait de ton livre, je me suis senti un peu mal de ne pas croire en ce «Dieu». Tu as cette assurance qui bouscule tous les obstacles; tu vas arriver où tu dois arriver, et ça, c’est une assurance que je n’ai pas. Si je devais prier ton Dieu, je lui aurais demandé le pouvoir de croire en lui.

«Si je pouvais parler à Dieu, je lui demanderais le don de croire en lui». Ces mots me passent souvent par la tête maintenant. Même si, lui, n’a pas réalisé la profondeur de ses mots sur le coup, je ne pouvais m’empêcher de regarder là-haut et admirer l’amour de Dieu pour son enfant qui ne le connaît même pas. Ce que j’explique à travers ce texte aujourd’hui dépasse peut-être la logique mon ami, mais jamais je n’ai senti l’amour de Dieu aussi fort pour quelqu’un. Et pourtant, ce «quelqu’un» affirme rejeter l’existence d’un tel être. Certaines fois je me demandais: «Pourquoi tu veux que je lui parle de toi Seigneur?». Mais bien souvent, on ne comprend pas les plans de Dieu, il nous donne les marches à suivre, mais… bien souvent on ne voit pas le bout du tunnel.

Après quelques heures de conversation (et oui, la fameuse entrevue s’est transformée en une conversation amicale) nous avons lui et moi fait un pacte. Au cours de notre discussion, une autre de ses réflexions a retenu mon attention. Il affirme que dans sa logique, il y a plusieurs millions de possibilités pouvant expliquer les mystères de la création, et parmi ces millions de possibilités, une pourrait être l’existence d’un Dieu. Une…

Pour moi, cela voulait dire tellement de choses! Ce petit point qui représente pour lui la possibilité d’avoir un être suprême, pour moi, efface tous les autres points. Bien sûr, je n’ai pas partagé mon espoir avec lui, mais je lui dis ceci: «Pendant une semaine, chaque soir avant de te coucher, pense à ces millions de points. Concentre-toi sur ce petit point parmi les autres millions. Ce petit point pourrait être «Dieu». Parle au point. Raconte-lui ta vie, partage tes doutes avec lui, rappelle-toi de l’enfant que tu étais il y a dix ans, l’enfant qui croyait en Dieu, mais qui a eu ces questions (pourtant pertinentes) rejetées par son professeur de religion… Souviens-toi de lui».

À ma grande surprise, il accepta et m’envoya un message trois jours plus tard pour me dire qu’il avait trouvé en ce petit point, en cet «ami invisible», un réconfort.

Pour lui, ce n’est que parler au vide, pour moi, c’est une petite fissure qui laisse passer la lumière.

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Lisez le point de vue de ce jeune homme: Ma conversation avec la fille qui a rencontré Dieu.

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I am a girl who is passionate about seeing the world, loving people, the beach, rooftops and red lipsticks. I am trying to make the world a little brighter one article at a time.

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