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En effet, la « Nationalmannschaft » a été, avec la Hollande, une des équipes à avoir produit le jeu le plus régulier tout au fil de la compétition. Les allemands ont toujours été habités de cette volonté quasi infaillible d’aller de l’avant et d’appporter le danger dans le camp adeverse. Les Kroos, Muller, Götze, Schurrle, Sweinsteiger, Ozil ont grandement contribué à l’animation offensive de cette équipe qui reposait plus sur un collectif que sur les exploits individuels.
Cette Allemagne volontaire, rugueuse des années 90 qui dominait le monde du football par le mental a laissé place à une génération plus joueuse, plus technique, capable de conserver le ballon, d’être le dépositaire officiel du jeu et de l’estampiller du label « Deutsche qualität », garantie de l’alliage de la qualité à l’efficacité.
Bien que certaines de leurs prestations ont été en deçà de leur potentiel technique. Je fais référence, notamment aux matchs contre le Ghana et l’Algérie. Ils ont su faire appel à leur grinta légendaire, « On ne vend pas la peau de l’ours allemand avant de l’avoir réellement tué ». Une victoire argentine aurait élévé Messi au rang d’idole maradonesque dans son pays mais le sacre allemand est amplement mérité.
Déjà un modèle sur le plan de la bonne gouvernance économique, l’Allemagne est l’un des rares pays européens à ne pas être en récession en ces temps de crise mondiale. Ce pays est aussi devenu grand un modèle en matière footballistique. La grande réforme enclenchée après la débacle de l’euro 2000 en matière de rénovation et de création d’infrastructures sportives, jumelée à l’expansion des centres de formation a finalement porté ses fruits. Klose est le seul néochampion à ne pas être passé par ce moule.
L’Allemagne a gagné comme souvent mais cette fois c’est un beau champion. Cette grande nation du football est depuis dimanche sur le toit monde et pourrait encore le rester quelques années…
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