Le football de club haïtien a été une catastrophe pour l’année 2014. Cette dernière saison a été marquée par le bras de fer entre quelques clubs du championnat national et la Fédération Haïtienne de football. Le championnat de première division s’est déroulé sans la participation de cinq clubs qui se sont opposés à la décision injuste des organisateurs d’inclure de manière illégale des clubs de D2 en D1 en se basant sur leur passé « historique » et non leurs résultats. Parmi les clubs en rébellion, deux des plus grands clubs du pays: le FICA et le Racing Club Haïtien. Comme si cela ne suffisait pas, un club peut jouer quand même en D1 l’année suivante même si on totalise 8 points sur 60 possibles, une victoire en 20 matches, et qu’on termine dernier de la ligue. Place au championnat le plus professionnel du monde où le mérite sportif est mis de côté ! A mentionner qu’aucun club haïtien n’était présent à la phase finale de la ligue des champions de la Concacaf !
En sélection ce ne fut pas l’excellence, mais le foot haïtien a quand même soufflé grâce à nos différentes équipes nationales. Comme le dit le proverbe haïtien : « Bondye pa konn bay pèn san sekou !». La sélection féminine a gardé l’espoir de disputer pour la première fois une phase finale de Coupe du monde jusqu’à sa débâcle face à la solide équipe américaine qui causa son élimination en phase de groupe. Les jeunes joueurs de la catégorie des moins de 17 ans et moins de 20 ans ont validé leur billet qualificatif respectif au pré-mondial. La sélection masculine, dirigée par Marc Collat, a enregistré des résultats en dents de scie : un nul insipide contre Kosovo, une défaite par un seul but d’écart contre le Chili, une 3e place à la coupe Caraïbe des Nations et finalement une qualification pour la Gold Cup qui se tiendra l’été prochain.
La sélection U20 essaiera de se qualifier pour la phase finale de la Coupe, qui se tiendra en
Même consciente des difficultés financières et organisationnelles, la population ne cessera d’être gourmande, exigeante et rêveuse dès qu’il s’agit de ses sélections nationales. Elle espère toujours que ses jeunes grenadiers reviendront au pays en héros avec leur billet de Coupe du Monde en main. L’Etat peut tourner le dos au football, et pire encore à une sélection nationale qui va représenter le pays à l’étranger, pointant du doigt la mauvaise gestion des dirigeants. Cependant ce modèle n’est pas à suivre, car ces jeunes sont notre fierté, notre honneur; leur succès est le nôtre et leur échec l’est aussi. L’armée indigène n’était ni mieux armée ni mieux préparée que l’armada de Napoléon, mais elle fut vainqueur de cette dernière, ce qui nous a amené à notre indépendance. Alors disons tous ensemble, comme l’ont dit nos ancêtres: « Grenadye Alaso » !
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