« Et si nous retournions aux Cayes, à la source… ! ». Tel a été le slogan utilisé par Jean Billy Mondésir pour montrer sa soif de rencontrer les lecteurs de la ville des Cayes qui l’a vu naitre et grandir en y annonçant la vente signature, de son premier roman intitulé : « Il fallait venir un soir » , après avoir parcouru la capitale et plusieurs endroits du pays.
Le rendez-vous était fixé pour le vendredi 8 avril 2016 à partir de 16 h pour une causerie et la vente signature à la bibliothèque de l’IPDEC. Supportée par la FOKAL, cette bibliothèque a donné à l’auteur le goût de la lecture et le désir d’écrire. Bref, c’est le lieu où Billy a entamé sa carrière, comme il l’a précisé.
Ils étaient peu nombreux, la plupart des amis (es) et anciens camarades de classe, à rejoindre le rendez-vous de ce soir-là. C’est dur. C’est laid. C’est honteux. Et cela est triste. Pourquoi les gens n’étaient-ils pas présents alors que l’invitation a été faite dans les écoles de la ville, à la radio, à la télé et surtout sur les réseaux sociaux fréquentés par tant de jeunes que je pensais aimer les livres ?
5 h 10 min. C’était l’heure à laquelle l’auteur accompagné de Widlore Mérancourt, un jeune journaliste, blogueur et animateur du jour ont décidé de gravir le podium pour la causerie prévue sur le livre.
« Quelles sont les raisons du choix d’un tel sujet ? [Un livre qui apparemment a un côté purement sexuel].
Quand est-ce vous avez commencé à rédiger le livre ? Est-ce qu’il existe une relation entre Jean Billy Mondésir l’auteur du livre et son personnage principal qui est Rochar Monteau Bruitar ? Qu’est-ce que cela fait de passer de la poésie au roman ? » constituent entre autres des questions qui ont été posées à l’auteur pendant la présentation de son roman.
Les mots de Jean Billy Mondésir !
IL FALLAIT VENIR UN SOIR est un constat survenu après avoir observé pendant longtemps toute l’importance que de nombreuses sociétés y compris la nôtre accordent au pénis. La place du phallus est tellement grande qu’au jour le jour des produits à effet d’augmentation du rendement sexuel ne cessent d’être inventés. Selon lui, il y a tant d’autres terrains à explorer lors d’une relation sexuelle au lieu de la résumer à un pénis qui doit être en super forme. Un pénis « Spider man » , pour répéter les mots de l’auteur. (Rire dans la salle)
À travers « Il FALLAIT VENIR UN SOIR », l’auteur explique que tout en mettant en scène un pénis qui ne fonctionne pas [yon gigit ki pa bande], il dénonce bien des choses trop longtemps caches, des problèmes sociétaux tels que le viol.
« Il FALLAIT VENIR UN SOIR est un roman puisé des matières premières de l’environnement immédiat de l’auteur. Toutefois, il existe quelques échos de personnes réelles chez ses personnages. Le livre reste cependant une œuvre de fiction, qui ne restitue en rien ni l’histoire ni la vie de quiconque ».
J’ai achevé la lecture de ce livre en 36 heures et j’ai déjà commencé avec la relecture dans un autre livre puisque j’en ai acheté deux lors de la vente signature. C’est un très beau et bon livre. Je vous invite à vous le procurer aussi, à le lire et le relire s’il le faut. Vous ne le regretterez point. Je souhaite du succès à Jean Billy Mondésir. Allez de l’avant ! Allez au-delà de vos limites !
Précisons que Jean Billy Mondésir est né aux Cayes en 1984. Il écrit des poèmes en créole et en français. Il FALLAIT VENIR UN SOIR est son premier roman et ce livre a eu la mention spéciale du jury du prix Deschamps lors du 40e anniversaire de ce prix.
Il fallait venir un soir, Éditions Henri Deschamps, Port-au-Prince, 2015, 107 p.
James NONÇANT
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