On ne saura jamais comment le match se serait terminé si Guillermo Cuadrado, le
La certitude, c’est que le match, manifestement équilibré jusqu’à cette 52e minute de l’expulsion de Cuadrado, bascula vers une domination tout aussi manifeste du Brésil. On pouvait alors raisonnablement pronostiquer au moins un but en faveur du Brésil. Et pousser le risque plus loin en prédisant que ce but devait être marqué par Neymar ne relèverait point de la magie, car en plus de la réputation déjà bien assisse du jeune brésilien, il sortait une prestation remarquable, poussant ses adversaires à la faute, accélérant, dribblant, passant dans la profondeur, tirant au but…
Face à Neymar, Cuadrado exprimait son
Bien sûr, il faut veiller à assainir le football dans tous les sens : contenir, sinon éradiquer l’antijeu, la corruption des dirigeants compris. Mais quand les législateurs du football ne trouvent pas une formule alternative dans la justice du football à l’équivalent de la peine de mort dans la vie civile, on retire au football son essence sportive. L’infériorité numérique fausse trop souvent la précision de nos instruments de mesure les plus importants en football: le nombre de buts marqués par les deux adversaires et le jeu dans la distribution du ballon, donc sa possession. On ne serait pas privé d’une prestation supérieure, du niveau de celle qui nous fait penser qu’un terrain de football est aussi un opéra.
N’é
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