Mats Hummels a enfoncé le clou dans la plaie brésilienne hier matin, quand il a expliqué qu’à la
Comment expliquer cette défaite lamentable ? La supériorité de l’équipe allemande sautait aux yeux. Son efficacité avec ou sans le ballon était d’un autre monde durant toute la première
De l’autre côté, les brésiliens étaient ivres de leurs émotions. Déjà, c’était alarmant de voir à quel point ils étaient émotionnels en chantant leur hymne nationale depuis le début de la compétition, ou encore les larmes de Thiago Silva lors des séances de tirs au buts face au Chili. Les émotions étaient si fortes qu’après ce match Scolari et la CBF ont fait venir un psy pour une évaluation de l’état psychologique et émotionnel du groupe. L’émotion est l’épice qu’on ajoute à la cuisson pour mettre en relief certaines saveurs. La Seleçao a voulu faire de l’émotion le plat principal et du jeu l’épice.
L’émotion peut certainement aider de manière positive une équipe mais, à trop grande dose, on perd nos sens. Le match du Brésil a été perdu après le troisième but et on pouvait tous sentir venir la catastrophe. Les 5 ou 6 premières minutes, le Brésil jouait à un rythme très élevé. Il voulait vite arriver au camp adverse sans trop penser à la construction. Nous étions en train de regarder un Brésil plein de fougue mais trop peu pensant. Comme malheureusement l’effort physique a ses limites, après la 7e ou 8e minute, ils étaient obligés de prendre un souffle. Et c’est là que la construction allemande a commencé: passes bien dosées, circulation du ballon, permutation automatique entre Kroos et Schweinsteiger, un Khedira précis et un Ozil libre et à son aise dans l’espace d’entrejeu. Le mauvais placement de Marcelo a rendu la tâche encore plus facile à Lahm dans le couloir droit. Le désordre tactique dans le placement de la ligne défensive de la Seleçao contrastait avec le positionnement
Le désordre tactique continuait avec le but de Klose qui, pour le coup, mettait la légende brésilienne, Ronaldo, au participe passé. Marcelo était curieusement placé à 3 mètres derrière la ligne défensive auriverde en train de suivre Müller comme un fou. Ce qui a automatiquement mis Müller dans le jeu et donc en position non fautive pour recevoir le ballon avant de le passer à Klose qui était libre et pas
Le Brésil a voulu faire de l’euphorie du moment et de l’effervescence patriotique leurs principales armes alors que l’Allemagne a construit sa victoire sur son jeu d’ensemble, sa rigueur et son intelligence tactique. Bien sûr, tout cela mis en oeuvre avec une fluidité et une vitesse d’exécution irréprochables. Que c’était beau! Ahhh, ces allemands!
Après les larmes, les grincements de dents et la douleur de la soirée du 8 juillet, le lendemain, l’ennemi juré du Brésil se qualifiait pour la finale aux dépens de la Hollande. Situation cauchemardesque! Entre les 7 coups de poignard allemands et la joie de Messi courant dans les bras de Romero, le peuple brésilien est plongé dans un état de dépression collective.
La fête brésilienne est finie, plus de samba, plus de tambours, plus de rythme envoutant
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