En novembre 2017, une foule est amassée devant un stand érigé à l’entrée du cimetière de Port-au-Prince. Des femmes en robes violettes et noires portant des lunettes noires contrastant leurs visages maculés de blanc. Elles se déhanchent lascivement sous les décibels de musique aux rythmes Vodou et Rara pimentée de grossièretés.
Dans cette foule, il y a des jeunes et des moins jeunes, mais aussi des enfants. Un concours arbitré par les représentants de la mairie de Port-au-Prince prime la Gédé qui impressionne la foule le plus par sa danse et ses injures, mais surtout à celle qui exposera son sexe le plus à la foule de voyeurs en le badigeonnant d’alcool et de piment. Le spectacle est une expression culturelle pour certains et vulgaire pour d’autres. Dans ce mini-documentaire, Ayibopost a voulu questionner la légalité de cette manière de fêter les morts en Haïti. Les lois concernant l’attentat à la pudeur et violation de sépulture sont-elles mises en veilleuse pendant la fête des morts ?
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