CULTUREEN UNE

Ma conversation avec la fille qui a rencontré Dieu

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Intéressante, intelligente, motivée et extrêmement sure d’elle. Elle est perspicace, a toujours une suite logique dans ses idées, même quand l’idée elle-même ne l’est pas. Elle parle, convaincue de pouvoir et de devoir convaincre. Son objectif : me prouver qu’une entité invisible, inodore, inaudible, qui contrôle tout, m’aime. Ses arguments atteignent très peu mon raisonnement athée qui s’est bâti sur plus d’une dizaine d’années. Mais, à mon grand étonnement, ses mots hyper‑passionnés me touchent. Je ne reste donc pas impassible à l’expression de sa passion.

Après avoir lu une partie du livre que cette jeune fille venait de publier, j’ai voulu la rencontrer pour des raisons professionnelles d’une part, mais aussi pour comprendre sa philosophie religieuse et spirituelle. Je lui dis d’abord clairement que sur le fond je suis contre l’idée qu’il existerait une entité toute puissante qui régit tout sur nos vies. Face à son discours prosélyte, je rétorque par les arguments athées classiques: « Donc si elle/il peut tout contrôler, pourquoi tant de mal dans le monde? Pourquoi tant de misère dans le monde? ». Elle me répond calmement:

En tant qu’humains nous gardons notre liberté de décision sur nos vies; c’est la mauvaise gestion de cette liberté qui nous amène à ces fins tristes. 

Bon, bien sûr, je ne suis pas prêt d’accepter des réponses aussi vagues dans lesquelles le souci de démonstration logique n’est pas privilégié. Malgré nos profonds désaccords, elle garde miraculeusement mon attention. Elle a le verbe pour. C’est un peu comme à la lecture de son livre: à chaque page je contestais ses idées et son argumentation, mais, je continuais, malgré tout, à lire parce que cela restait une lecture agréable.

Pendant notre conversation, quelque chose d’extrêmement drôle se passe en moi. Je retrouve du réconfort dans ses mots. Elle me rassure. L’assurance avec laquelle elle me parle du destin que Dieu lui réserve me rend quelque part jaloux. Pauvre « moi » qui m’attarde indéfiniment sur les questions existentielles, mais aussi celles profondément personnelles. J’ai l’impression qu’elle n’a pas de doute sur son avenir et sur le but de sa vie. J’envie cette foi inébranlable dans un futur prometteur. En laissant son destin aux mains de Dieu, elle peut se concentrer sur le présent. Et cela la rend plus productive, je pense. Cette jeune femme, à seulement 21 ans, travaille pour l’une des Organisations internationales les plus respectées dans le monde, a publié le livre « Daugthers and sons of the King » cette année, anime un blog, écrit pour Ticket Magazine et Ayibopost. Sa foi en Dieu crée des conditions propices pour une grande réussite professionnelle et personnelle.

Dieu, en plus d’être la Providence, est devenu son motivateur personnel. Un life coach qui lui garantit une des conditions essentielles pour la réalisation de choses extraordinaires: se sentir spéciale et destinée à faire de grandes choses dans cette vie. Elle trouve en Dieu ce que la logique et la raison ont de la peine à me donner.

Si vous n’avez pas, comme moi, ce besoin maladif de réponses logiques aux grandes questions, je vous conseille de rencontrer Dieu comme cette jeune femme l’a fait. Elle/Il vous allègera  de vos fardeaux dans cette vie très courte, répondra à vos questions complexes par des réponses simplistes.

Malheureusement pour moi, malgré les beaux et agréables mots de cette fille qui a rencontré Dieu, je ne suis pas prêt à troquer ma pensée critique contre confort, paix d’esprit et destinée.

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.Lisez le point de vue de cette jeune fille: Ma conversation avec le jeune homme qui ne croit pas en Dieu
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Directeur Général | Co-fondateur | J'aime me considérer rationnel et mesuré avec une vision semi-ouverte du monde. J'ai un baccalauréat en finance. Je m'intéresse au Barça, à la politique, à l'entrepreneuriat et à la philosophie.

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