Merci de nous dire ou de dire auprès de qui nous renseigner sur le statut actuel des membres du gouvernement de facto démissionnaire. Sont-ils encore payés par notre argent ?
Merci chers amis du Conseil présidentiel pour ce flou interminable, cette constance de l’indétermination qui caractérise vos quelques actions et votre politique du silence.
Merci de nous renseigner ou de nous indiquer auprès de qui nous renseigner sur ces cargaisons de matériel militaire et d’infrastructure qui arrivent au pays.
Merci de nous renseigner ou de nous dire auprès de qui nous renseigner sur la légalité des allées venues de ces hélicoptères qui tournoient au-dessus de nos têtes.
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Merci de nous dire ou de dire auprès de qui nous renseigner sur le statut actuel des membres du gouvernement de facto démissionnaire. Sont-ils encore payés par notre argent ? Disposent-ils encore de l’usage de biens publics ?
Merci aussi aux structures qui ont envoyé leurs représentants à ce Conseil pour leur élégance, la transparence dans leurs choix et positions. Celle qui a désigné Edgard Leblanc, choisi dans un premier temps comme Président du Conseil, s’insurge contre le principe d’une présidence tournante. En aurait-il été de même si un autre membre du Conseil avait été choisi comme président. Les arguments du porte-parole de la structure étaient d’un pitoyable et cela ressemble au traditionnel « nou pran l, nou pran l nèt ». Les hier très actifs bureaux et comités du Montana n’ont pas pris la peine de nous dire pourquoi ils ont signé un accord faisant injonction d’accepter, d’accélérer la venue de forces étrangères.
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Merci encore aux secteurs pour la pléthore de PHTK toutes versions réchauffés proposés comme candidats au poste de Premier ministre.
Comme si la seule langue (lorsqu’ils parviennent à parler) que peuvent parler les politiques c’est celle de technocrates de troisième zone peu connus pour leur indépendance d’esprit et leur engagement à œuvrer en faveur des plus démunis.
Argent, lutte d’influence, mollesse. Triste tableau et rien de très prometteur le jour où il faudra voter. À moins d’accepter ce à quoi certains se préparent : refaire le coup des plus récentes présidentielles et législatives. Placer par magouille et cooptation des bandits légaux au pouvoir avec l’aval de la « Communauté internationale ».
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Ce pays a plus que jamais besoin de voix fortes, rassembleuses. Non pas autour du partage d’un pouvoir né de tractations entre soi et avec l’étranger. Mais rassembleuses autour d’un retour à la dignité qui doivent caractériser un État, une nation. Et d’un engagement fort à changer les conditions d’existence de la majorité de la population. C’est un discours de ce type, dont on entend à peine aujourd’hui quelques balbutiements, qui permettra de réunir compétence, énergie et bonne volonté pour mener des actions concrètes vers le bien-être collectif.
Peyi a bezwen tounen nan demanbre l. Eske l ka fè sa ak moun nou wè la yo ?
Par Lyonel Trouillot
Image de couverture éditée par AyiboPost montrant les membres actuels du conseil présidentiel.
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