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Élections : «On n’est pas encore là», commente l’ambassadeur de l’UE en Haïti, Stefano Gatto

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Le représentant de l’Union Européenne en Haïti, Stefano Gatto, s’est entretenu avec AyiboPost lundi 17 juillet

Le sommet entre les pays de l’Union européenne (UE) et ceux de la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (UE-CELAC), la crise institutionnelle et la collaboration entre l’UE et Haïti ont fait l’objet des échanges sur Twitter lundi 17 juillet 2023 entre l’ambassadeur de l’UE, Stefano Gatto et l’éditeur en chef d’AyiboPost, Widlore Mérancourt.

Ci-après, une retranscription de l’entrevue, modifiée pour des raisons de clarté.

Widlore Mérancourt : Le sommet UE-CELAC a démarré aujourd’hui, c’est quoi ce sommet, quelle est son histoire, quelle est sa pertinence pour Haïti ?

Stefano Gatto : Le sommet est relativement une activité régulière de l’Union européenne pour dialoguer avec la plupart de ses partenaires dans le monde. La plus représentative sur le plan hiérarchique, ce sont les sommets entre chefs d’État et de gouvernement à travers le monde, et celui de l’UE-CELAC est un sommet régional.

À présent, il y a 60 pays à Bruxelles, dont 27 issus de l’Union européenne et 33 de la CELAC. Et, c’est une première depuis près de huit ans, pendant que normalement il devrait se dérouler tous les deux ans. Une situation qui est due à une grande polarisation politique qui a eu lieu au sein des nations latino-americaines, au cours des dernières  décennies. Ce qui a engendré des problèmes de reconnaissances mutuels de certains gouvernements et, il était impossible de se réunir à cause de certaines difficultés entre deux blocs.  L’un de gauche qui soutient le Venezuela et l’autre qui rejette la situation institutionnelle au Venezuela.

Maintenant, cette question est derrière nous et nous avons entretenu des relations avec l’Amérique latine. Nos délégations sont actives et on a des coopérations importantes à tous les niveaux, qui varient en fonction du pays.

Il est très important quand on est capable de pouvoir lancer des initiatives bi-régionales, car les défis globaux, à savoir le digital, le vert, la relance économique après la COVID-19, le changement climatique, dépassent la dimension d’un pays. On parle de matière d’intérêt général, donc il faut travailler de région à région.

Nos délégations sont actives et on a des coopérations importantes à tous les niveaux, qui varient en fonction du pays.

Après un long travail diplomatique, on a réussi à relancer le format du sommet. Il y a quelques mois, une réunion préparatoire de ce sommet a eu lieu avec les ministres des affaires étrangères qui ont confirmé une volonté d’aller de l’avant. Il est prévu de s’organiser en Europe et en Amérique. En ce moment, la présidence du CELAC est assurée par les Saint-Vincent-et-les-Grenadines Mais, vu son incapacité d’organiser un sommet avec 60 délégations, il s’est tenu à Bruxelles.

Plusieurs activités se sont déroulées : Business Forum, rencontres avec la société civile, etc. Aujourd’hui, il y a eu des réunions bi-laterales, notamment entre le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et Ariel Henry. Demain c’est la fin, avec la réunion entre les chefs d’États et de gouvernement.

Pourquoi ce sommet est pertinent pour Haïti ?

Les sommets sont importants pour la région afin de relancer les relations bi-régionales sur de nouvelles bases.

Nous avons eu une crise économique majeure après la COVID, très fort à travers le monde et encore plus en Europe, qui a engendré deux années de croissance négative, et des blocages de nos sociétés, de nos économies. Ce qui nous a poussé, en tant qu’européen, à relancer l’intégration européenne sous de nouvelles bases. On a compris qu’on a des faiblesses dans notre processus d’intégration, donc, on a voulu s’équiper mieux pour l’avenir et éviter ce genre de situation et relancer notre économie qui a beaucoup souffert durant la COVID. Mais, la guerre d’Ukraine est venue nous compliquer la vie par le biais d’une crise majeure et une augmentation spectaculaire du coût de l’énergie.

En répondant à la crise, nous avons relancé l’économie par le biais d’un plan, le Next Generation UE, très innovateur en termes d’instruments et de dimension financière. Ce qu’on veut, c’est de rebâtir l’Europe sur la base d’une croissance verte, en nous préparant à la lutte contre le réchauffement climatique, une croissance digitale et, être plus capable de répondre à des défis globaux.

Tout cela, pendant que nous avons relancé une relation extérieure avec nos partenaires. De plus, le monde est en train de changer très rapidement, et cela touche l’Europe ainsi que tous les pays du monde de façon inattendue. Par exemple, l’émergence de la Chine, les défis énergétiques, le changement climatique, tout cela affecte les pays émergents ainsi que l’état des relations internationales. Donc, c’est évident que notre programme de relance économique a besoin d’une composante extérieure. Cette composante est le Global Gateway, une sorte de réponse à la route de la soie chinoise, dans le sens que c’est un plan d’investissement majeur. C’est avec nos partenaires extérieurs.

Les sommets sont importants pour la région afin de relancer les relations bi-régionales sur de nouvelles bases.

Dans le cadre de l’Amérique Latine, je veux rappeler une chose qui est souvent oubliée : les pays européens sont les premiers investisseurs dans le continent américain. Il y a davantage de capitaux, de présence économique européenne que des USA dans la région, dans son ensemble.

On veut mettre ensemble le secteur privé, le secteur public et les pays d’Amérique sur des projets stratégiques, dans les domaines du numérique, de l’environnement, du climatique sans oublier ce qui différencie énormément des plans équivalents des Chinois, des Américains, qui est la composante sociale. Nous les Européens, nous croyons qu’une révolution de type digital, vert, si on tient compte des industries de l’innovation et de la culture, ne pourrait pas avoir de résultats significatifs sans un changement de vie des populations.

Toutefois, Haïti n’est pas vraiment au centre de ces initiatives, car le pays a des problèmes particuliers qui l’empêchent de recevoir des investissements étrangers dans le sens qu’on le voulait.

Même dans ce cadre, on a voulu quand même envisager un programme pour Haïti dans l’éducation et la formation, basé sur la frontière haitiano-dominicaine. Il y aura un projet qui est en phase préparatoire et concerne la formation professionnelle. Il est lié à la priorité d’éducation qu’il y a dans notre coopération.

Nous venons d’annoncer un grand programme d’éducation de plusieurs dizaines de millions d’euros qui commencera en 2024 et concerne la formation primaire.

Le Global Gateway, c’est un programme de 45 milliards d’euros étalé jusqu’en 2027, une stratégie globale de l’Union européenne pour financer des infrastructures dans les pays en développement. Vous venez d’évoquer le programme d’éducation, je voulais savoir s’il y a d’autres projets à venir.

La position d’Haïti dans le cadre du projet Global Gateway pour la relance des relations entre l’Europe et l’Amérique est un peu particulière. Donc, mon équipe et moi ferons tout notre possible pour avoir une participation d’Haïti la plus importante possible, et on a tenu quand même d’insérer un projet en préparation pour 2024, dans la région de Ouanaminthe. Il n’y a pas encore de chiffre et cela consiste à développer un centre de formation professionnelle et aussi la construction d’école par des matériels recyclables à partir de déchets avec des technologies européennes capable de faire cela.

Dans un premier temps, on pourrait bâtir des écoles dans cette région avec du matériel qui est assez nocif. Et dans un second moment, si les conditions se présentent, nous envisagerions de produire ces matériaux localement, de manière plus respectueuse de l’environnement.

La coopération traditionnelle qu’on menait jusqu’à présent était une coopération essentiellement économique avec une composante importante dans le social. Mais, elle était fondée sur des donations. Et, dans l’Union européenne, on ne travaille presque pas avec des crédits comme d’autres acteurs. Pour nous, ce sont des donations qui sont gérées avec les gouvernements et une composante société civile assez importante. Mais au-délà de ça, nous avons un autre programme fondé sur des crédits à travers des banques internationales de développement comme la banque européenne d’investissements qui opère en Amérique Latine.

Donc, on rejoint tout cela dans un même instrument où l’on utilise l’investissement public comme une base pour attirer l’investissement du secteur privé. Et, on vise les secteurs qui sont porteurs d’un développement dans le domaine social. Et, pour les infrastructures on ne se limite pas à des routes, le digital, le 4G, donc, c’est aussi l’investissement dans le social, à savoir l’éducation, la santé. Par exemple, il y a en Colombie un projet qui est en train de se développer où l’on essaye d’impliquer les investisseurs européens pour élargir la couverture internet dans tout le pays.

Avec l’Argentine, nous n’avons pas de coopération classique, on travaille les chaînes de valeurs pour les lithium dans la production de batterie, des projets de production de l’hydrogène vert, on travaille dans l’expansion et la modernisation de la transition électrique. On supporte également des petites et moyennes entreprises dans des projets de déficience énergétique, d’énergie renouvelable, etc.

Avec un pays comme l’Argentine, on est très avancé dans ce type de stratégies; tandis qu’avec Haïti, on est de l’autre côté de l’échelle dans le sens qu’en Haïti à ce moment c’est très difficile d’envisager des projets ambitieux à ce niveau. Néanmoins, nous devons quand même continuer à oeuvrer pour l’avenir d’Haïti, c’est-à-dire, on ne doit pas se faire coincer par la situation sécuritaire et tous les problèmes que nous connaissons très bien.

L’Union européenne est un partenaire de longue durée d’Haïti et, nous essayons de travailler à ce qui viendra après la solution de cette crise. Donc, il faut de l’éducation, de l’infrastructure, de la santé.

On a travaillé par le passé dans le domaine infrastructurel, dans la construction des routes, mais on doit élargir l’éventail de nos interventions et penser à un avenir ambitieux pour ce pays.

Vous avez mentionné la situation d’insécurité et la situation difficile, évidemment, Haïti n’est pas que la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et des emplois peuvent être créés en dehors de la capitale. Alors, qu’est-ce qui est actuellement entrepris, et quels sont les projets futurs en ce sens ? Est-ce que ce sommet va contribuer à raviver cette dynamique ?

Le sommet va animer la dynamique entre les deux régions. D’abord, l’effort que nous faisons en Haïti est de dynamiser, à mettre en œuvre l’agenda de travail que nous avons. Nous sommes dans la période 2021-2027, et nous avons comme priorité de finaliser les travaux infrastructurels que nous avons lancés depuis quelques années sur les principaux axes routiers.

Ce n’est pas que cela quand on parle de création d’emploi. Vous mentionnez Port-au-Prince; il est vrai que dans les percées de la coopération européenne, on était beaucoup concentré sur Port-au-Prince, mais on a un peu changé la tendance maintenant. En effet, par rapport aux difficultés rencontrées au sein de la capitale, on a diversifié puis lancé des programmes de coopération dans le Sud.

Je viens de visiter Jérémie dans le cadre du programme d’assainissement des villes, bénéficiant d’un financement de 53 millions d’euros, dans le but d’améliorer les conditions de vie urbaine. On va aussi aménager 3 km du littoral de la ville, afin de le rendre plus sûr.

C’est surtout la région de Ouanaminthe qu’on priorise dans le cadre de nos activités liées à la résilience et à la relance de l’activité économique. Et, on a décidé d’appuyer l’éducation primaire à partir de cette région aussi vu les difficultés rencontrées lors de nos efforts à Port-au-Prince.

Monsieur l’ambassadeur, est-ce qu’il y a des points spécifiques qui seront abordés demain sur Haïti ? Au-delà du projet sur l’éducation, y a-t-il d’autres annonces à venir ?

Ce n’est pas tellement une question d’annonce. Les tweets de Monsieur Borell indiquent que Monsieur Ariel, accompagné du ministre des Affaires étrangères et de l’Économie, a eu la possibilité d’évoquer la spécificité du cas haïtien avec les pays de l’Union européenne.

Au cours des dernières semaines, il y a eu un regain d’intérêt pour la situation d’Haïti et la présence du premier ministre à Bruxelles a été très bienvenue.

Les ambassadeurs ne participent pas à ces types de réunions, et je ne sais à quel point on aura évoqué le point d’Haïti.  Toutefois, il y a quatre sujets en discussion : la relance économique après la COVID-19, l’économie digitale, l’économie verte et les effets du crime transnational. Alors, je suis sûr qu’on parle d’Haïti dans ce contexte et qu’on évoquera la nécessité d’appuyer le pays de façon plus évidente.

C’est un engagement qui peut se révéler efficace dans les domaines où nous disposons de capacités spécifiques. Pas nécessairement dans tous les domaines.

Le 12 juillet, lors d’une rencontre avec des journalistes, vous avez évoqué la possibilité pour l’Union européenne d’adopter son propre régime de sanction; deux jours après, soit le 14 juillet, dans un discours prononcé à l’occasion de la fête du 14 juillet, l’ambassadeur de la France Fabrice Mauries a déclaré que sous l’initiative de son pays, «l’Union européenne va se doter dans les semaines qui viennent d’un système de lutte contre l’impunité, dans le prolongement des initiatives prises par nos partenaires américains et canadiens». Maintenant que c’est officiel et l’annonce va être faite, pouvez-vous nous dire plus de ce régime de sanction que va adopter l’Union européenne ?

Oui et non, car la discussion est en cours. Il est vrai que la France est le pays qui a proposé de discuter, mais la décision n’a pas encore été prise.

Une décision va venir, mais je ne peux pas dire qu’elle a été prise; elle est en discussion. Les pays de l’Union européenne en ont discuté et, très probablement, ils iront dans ces directions.

En guise de rappel, l’Union européenne a déjà adopté les sanctions onusiennes. Les sanctions des Nations Unies (ONU) sont aussi en cours dans le sens qu’un cadre de sanction de l’ONU a été pris et, ce cadre ne concerne qu’une personne.

Mais, il y a un comité d’experts qui est en train d’établir une liste de noms qui seront sanctionnés par les Nations Unies.

L’Union européenne s’est déjà dotée d’un instrument pour automatiquement se joindre à ces sanctions qui font déjà partie du droit de l’Union européenne. Au-delà de cela, l’Union européenne est en train de discuter de l’éventualité de se doter de sanctions autonomes.

Quand on dit États-Unis, Canada, il faut savoir que chaque pays a des législations différentes. Déjà, les sanctions des USA ne sont pas exactement les mêmes que celles du Canada, chacun a des instruments différents. La différence c’est qu’en Europe, les pays individuels ont des règles communes et, quand on aura des sanctions, ce sera des sanctions européennes. Elles porteront sur des personnes qui seront identifiées et qui ne sont pas forcément les mêmes qui sont maintenant sanctionnées. C’est un exercice autonome.

C’est quoi la relation entre l’Union européenne en Haïti et l’ambassade de France, est-ce que vous coordonnez vos actions ?

Évidemment. Ce n’est pas qu’en Haïti. Dans tous les pays du monde, les pays de l’Union européenne ont une coordination fréquente sur les domaines communautaires. C’est-à-dire sur les domaines qui font partie de l’intégration de l’Union européenne. On peut avoir des points de vue un peu divergents, mais on a toujours des positions communes, on établit des stratégies d’ensemble, des rapports en commun. Donc, la coopération est très bonne.

Vous avez déclaré personnellement à la fin de 2022 : «j’étais favorable à l’adoption des sanctions, maintenant je suis un peu plus à l’écoute pour voir comment cela se passe parce que je ne suis pas tellement clair de l’effet des sanctions.» C’est quoi votre avis d’un régime de sanction réussi ? Comment est-ce qu’on évalue la réussite des régimes de sanction ?

C’est un domaine assez complexe. Moi, je dirais sans doute qu’il y a eu un effet initial assez important. Mais, après il faut considérer aussi que les gens s’adaptent. Donc, les analyses sont assez complexes, il n’y a pas un effet direct. Mais, plusieurs effets en cascade.

Moi, je reste convaincu que c’est un instrument qui est valable et doit être utilisé de façon la plus adéquate.

Il ne s’agit pas d’une discussion sur les personnes, mais plutôt sur les critères. C’est-à-dire qu’il s’agit de déterminer quels types de comportements ou de situations nous souhaitons sanctionner. Donc, on doit se donner des règlements et sur la base de ces règlements, on fera des listes que les pays auront à leur disposition.

Depuis votre arrivée, vous parlez de consensus, vous avez dit que la seule alternative c’est un consensus plus large pour arriver aux élections. Vous dites que les acteurs haïtiens n’ont pas été capables de parvenir jusqu’à présent à ce consensus, comment est-ce que vous définissez un consensus large ?

Quand j’étais représenté pour venir en Haïti, je me disais qu’un accord politique était proche. Cela n’a pas vraiment été le cas dans le sens que les accords politiques n’ont pas donné les résultats qu’on voulait.

Il faut se rappeler que le premier but d’un accord politique c’est de réaliser des élections en bonne et due forme. Donc, il faut nommer un conseil électoral provisoire, établir un calendrier et les modalités pour que les élections deviennent possibles. Donc, on n’est pas encore là.

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Un consensus devrait être le plus élargi possible y compris la sécurisation du territoire.

Idéalement on voudrait que la plupart des forces politiques soient à bord sur une formule de gouvernance qui permet d’organiser ces élections de façon à pouvoir laisser les citoyens haïtiens faire leur choix.

Je sais que vous avez déclaré que l’Union européenne ne supporte pas Ariel Henry, mais le gouvernement haïtien, qu’est-ce que vous répondez à ceux qui expliquent que la collaboration de l’international, donc de l’UE, avec Ariel Henry est le premier obstacle à la signature d’un accord ?

Non, je ne vois pas cela. Évidemment, nous avons une collaboration avec le gouvernement parce que nous avons des programmes, nous avons des fonds que nous gérons donc, nous devons avoir des interlocuteurs. Par exemple, nous avons un appui budgétaire dans le domaine macro-économique. Évidemment, nous avons besoin du ministère de lÉconomie et des Finances pour discuter sur la façon de gérer cela.

En fait, nous travaillons avec le gouvernement qui existe.

On parle d’élection, d’amélioration de la situation sécuritaire depuis deux ans. Mais, il n’y a pas eu d’élection et la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée. Est-ce que vous vous donnez une échéance, supposons que dans 5 ans, il n’y a pas eu d’élection, l’Union européenne continuera d’accompagner et de collaborer avec ce gouvernement ?

Pour répondre très clairement, nous soutenons l’État haïtien et donc les institutions qui le représentent, même s’il peut y avoir certaines lacunes à certains moments. Actuellement, le pays fait face à l’absence de parlement et d’autres institutions élues, ce qui entraîne une situation qui n’est pas parfaite.

Nous, les partenaires et tous les Haïtiens, souhaitent d’aller dans une direction de normalisation à ce niveau là.

***

Ce texte est la retranscription de la première partie de la discussion disponible via ce lien.

Retranscription par Jérôme Wendy Norestyl

Image de couverture : L’ambassadeur de l’Union européenne, Stefano Gatto. | © Noe Medina/Prensa Libre


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La rédaction de Ayibopost

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