La jeune génération haïtienne n’est pas dépolitisée. Affirmer le contraire est se risquer à être démenti par la réalité. Il n’y a qu’à scruter la toile pour s’en convaincre. Facebook, Twitter, Whatsapp (…) et les sites d’information en continue regorgent de leurs traces politiques. Des commentaires, des publications et surtout du sarcasme. Je vous mets en défi de trouver un smartphone sans une caricature grotesque de tel personnage politique ou la vidéo de tel comique raillant nos trois derniers présidents sur les airs de Céline Dion.
Faire de la politique n’est rien d’autre que s’intéresser aux affaires de la cité. Même si la grande majorité dit divorcer de la gyre politique (ce qui est révélateur puisqu’il n’y a jamais eu de mariage), c’est qu’implicitement, ils disent ne pas se reconnaitre dans la pratique et l’offre politicienne. Ce n’est pas de l’inaction mais plutôt du militantisme. Un militantisme qui atteint son zénith quand il conduit à moquer ou insulter sur internet les professionnels du milieu.
La toile, instrument de la mondialisation, a pour vertu de mettre le monde à portée de l’écran. Ailleurs est comparé avec ici. A côté des paillettes culturelles
Ces jeunes, de plus en plus nombreux sur internet, accumulent les différences et incohérences, et essaieront douloureusement de les digérer avant de les recracher avec fracas sur la table politique haïtienne. C’est à partir de là que viendra sûrement le temps des cerises et des jours heureux. Un printemps haïtien où la bêtise et l’incompétence ne seront plus la norme par excellence dans la gestion de la destinée du peuple et de la chose publique.
Tout est de savoir quand viendra ce moment. Mon avis est qu’il est plus proche qu’on ne le pense!
Image: picslist.com
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