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Pascale Monnin dans toutes ses obsessions

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« A toute bonne chose il y a une fin ». Nous nous le rappelons comme à la dernière gorgée d’une tasse de chocolat peyi, après l’orgasme, après nos vacances métamorphosées en souvenirs flous, à la senteur de rhum, au dernier vers d’un beau poème. Le finissage de l’exposition de Pascale Monnin,  « Enfance et autres bazars » c’est ce samedi 25 avril.

Depuis le 10 décembre 2016, Pascale a transformé l’espace inouï du Carré Zémès en une version macro de son imaginaire d’enfant. Sa peinture nous transporte dans quelques-uns des compartiments de l’infinité de ses passions et inquiétudes.  On se perd presque dans  chaque pièce avec le curieux mais agréable sentiment d’être aspiré dans un monde parallèle. Les tableaux ont été peints en 2016.

Beaucoup plus que sa peinture, ses installations crient une douleur, une  peur. Angoisses. Le marasme économique du pays est expliqué sur une pile de riz ornée d’artifices qui renvoient à une forme d’esclavage. Le riz a peut-être remplacé nos chaînes. Aussi c’est le symbole de cette aide humanitaire qui doit revenir tous les deux, trois, quatre ans. Le riz offre soudainement des perspectives nouvelles et provoque des réflexions sur le libéralisme qui détruit nos libertés. Matthew, le « goudougoudou » du Grand Sud, est aussi présent. On entend et on ressent les rafales. Avec les restes de sa maison de Port-Salut, Pascale recrée le cataclysme.

En plein milieu de son bazar, la tendresse et l’harmonie de sa peinture contrastent tant avec la violence de certaines de ces installations. Et pour mettre à nu les complexités de l’expression artistique de son travail, le Carré Zémès est parfait.

Fanfan Hyppolite, le concepteur de cet espace d’envergure christophienne campé en plein Thomassin 25, explique, comme un grand sage, que « Dieu est la somme des pensées parfaites ». Entre les œuvres de Pascale Monnin, la vision de Sylvana Moï Virchaux, commissaire de l’exposition, et cet espace extraordinaire créé par Fanfan, on peut se demander si cette exposition n’a pas été la somme des volontés parfaites. Il ne vous reste que deux jour pour visiter cette exposition qui prend fin demain samedi 25 dans une soirée qui  s’annonce aussi éclectique que l’artiste elle-même.

La rédaction de Ayibopost

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