Jovenel Moïse a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Les premiers éléments d’informations dont nous disposons rapportent qu’un commando composé d’agents étrangers parlant anglais et espagnole seraient intervenu à Pèlerin 5, à la résidence du président.
L’information sur la mort de Jovenel Moise est confirmée par Claude Joseph, ministre des affaires étrangères et premier ministre a.i nommé par Jovenel et remplacé par Ariel Henri le 5 juillet 2021. Ariel Henry n’a pas été officiellement installé dans fonctions.
Selon la Constitution en vigueur, c’est le premier ministre qui remplace le président en cas d’absence. Le pouvoir Judiciaire est dysfonctionnel depuis la mort du juge de la Cour de cassation, René Syslvestre. Il n’y a que dix sénateurs en fonction depuis la fin du mandat des députés le 13 janvier 2020 et Jovenel avait renvoyé les deux tiers du sénat.
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Jovenel Moise était resté illégalement au pouvoir depuis la fin de son mandat constitutionnel le 7 février 2020. Il voulait organiser à tout prix un référendum pour changer doter le pays d’une nouvelle constitution et organiser des élections.
Jusqu’à présent, il y a un flou sur qui dirige l’État.
Haïti est plongé dans une violence depuis plusieurs mois où les gangs armés terrorisent la population. Le pays a enregistré plusieurs morts par balles et la police n’arrivait pas à garantir la sécurité du territoire.
Le premier ministre A.I du pays, Claude Joseph a fait un exposé des faits lors d’une entrevue donnée vers six heures sur la Radio Télé Caraïbes.
« A 1h du matin, 7 juillet, un groupe d’individus non identifiés, entre autres des gens parlant l’espagnol et l’anglais, ont attaqué la résidence du président de la République. Le président a succombé à ses blessures. La femme du président prend présentement les soins que son cas nécessite parce qu’elle a été touchée par balles. »
Et d’ajouter : « Je suis avec le Conseil supérieur de la police nationale. Je veux faire un appel a la population. Nous condamnons cet acte barbare. Je lance un appel à la population. La situation sécuritaire du pays est sous contrôle. La continuité de l’état sera assurée. »
Il n’est pas clair ce qui devrait se passer légalement, ni qui doit prendre les rennes du gouvernement. « Je n’ai aucune information sur ce qui s’est passé » déclare Samuel Madistin, un des responsables de la Fondation Je Klere. Qui est président du pays, légalement ? « On est dans la confusion. Les gens qui ont fait ce coup ont-ils un projet politique ? Nous ne le savons pas. Sont-ce des mercenaires délégués pour faire une attaque. Personne ne le sait. On est plus dans une démarche légale. Jovenel Moise avait déjà démantelé toutes les institutions du pays. »
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