Medam yo Ranse continue avec la série diasporique, où les invitées de Fania Noël, contrairement à l’habitude, vivent dans la diaspora haïtienne.
En France, il arrive souvent que l’Éducation nationale dise aux parents immigrés noirs de ne pas parler leur langue à la maison pour ne pas « perturber » les enfants, dans l’apprentissage du français, alors que ce genre de conseil n’est pas donné aux parents anglophones, japonais, italiens ou même suédois.
Pour les parents issus de milieux populaires haïtiens qui ne maîtrisent pas le français, ne pas parler créole n’est pas une option. De fait, même si les enfants ne parlent pas le créole, ils comprennent parfaitement la langue. Par contre, on remarque que pour ceux issus des classes moyennes et supérieures en Haïti, il y a un fort investissement dans le français au détriment du créole haïtien. Ainsi, ces enfants ont une culture haïtienne, mais ils ne comprennent ni ne parlent pas le créole.
L’invitée de Fania Noël :
Wynnie Lamour, professeure de créole haïtien au Center for Latin American and Caribbean Studies et la Law school de New-York University, et la fondatrice de The Haitian Creole Language Institute
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