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Lyonel Trouillot | Que valent nos politiques ?

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Aujourd’hui, l’une des tâches citoyennes est d’évaluer les partis et organisations politiques. Qui dit quoi ? Qui fait quoi ? Dans les intérêts de qui et selon quelles visions de la société ? De quelle détermination font-ils la preuve ? À mes yeux, il n’y a pas beaucoup de monde à sauver du lot

Depuis les quinze dernières années, ce sont les mêmes acteurs – pouvoir et opposition – qui occupent le devant de la scène politique. Ces partis, d’accords en accords, de revirements en revirements, et faute de représenter les intérêts de groupes sociaux identifiables, n’inspirent dans leur majorité que méfiance et indifférence.

Pour la plupart, ils n’ont pas plus d’adhérents aujourd’hui qu’hier. Pour la plupart, ils ont participé massivement à la mise en place de ce CPT décrié. Si la population leur faisait confiance, elle serait convaincue de la viabilité de la forme du pouvoir actuel comme issue à la crise. Elle est encore moins convaincue aujourd’hui qu’hier.

Dans ce contexte, la création de nouveaux groupes, partis, regroupements – il en est beaucoup — peut aussi signifier l’entrée en jeu de nouveaux acteurs. Pas forcément plus crédibles que les anciens. Cela dépendra bien sûr de leurs choix, de leur implantation réelle et de la rupture qu’ils marqueront avec leurs prédécesseurs dans l’expression claire de leur idéologie politique et des pratiques en rupture avec l’usage de la politique comme source d’enrichissement individuel et trafic d’influence.

Depuis le temps qu’on parle de « transition de rupture », force est de constater après tant de faux départs qu’avec les mêmes, on finit par faire les mêmes choses.

ONGisation de certaines organisations ; clientélisme et individualisme ; acceptation du principe qu’on ne peut faire qu’avec « l’international » (entendez les Etats-Unis) ; messianisme de prédestinés autoproclamés ; stratégies d’occupation de parcelles de pouvoir ; absence de liens concrets et de relations organisationnelles avec les masses urbaines et rurales ; incapacité de produire un discours de (re) construction nationale sur les bases d’une éthique et d’une équité au moins républicaines… c’est le spectacle que nous offrent à droite comme à gauche la politique sauf des exceptions dont les efforts ne sont pas toujours salués et suffisamment couverts par la presse.

Depuis le temps qu’on parle de « transition de rupture », force est de constater après tant de faux départs qu’avec les mêmes, on finit par faire les mêmes choses.

Aujourd’hui, l’une des tâches citoyennes est d’évaluer les partis et organisations politiques. Qui dit quoi ? Qui fait quoi ? Dans les intérêts de qui et selon quelles visions de la société ? De quelle détermination font-ils la preuve ? À mes yeux, il n’y a pas beaucoup de monde à sauver du lot.

La majorité des partis et organisations politiques ont été les acteurs de cet enlisement. On ne les voit pas changer et s’activer pour améliorer les conditions de vie des citoyens, travailler à l’établissement de plus de justice sociale. D’ailleurs, ce sont des choses dont ils parlent de moins en moins. Ne les intéressent que les formules de pouvoir qui leur font de la place.

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Poète, romancier, critique littéraire et scénariste, Lyonel Trouillot a étudié le droit.

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