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La belle Adassa!

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Toute ma vie, je n’ai jamais eu de chance avec les noms de filles finissant par un A; un grand A majuscule comme on l’écrit souvent dans l’alphabet français! Je suis libre, oui, enfin libre. C’était la première fois que je m’étais senti aussi maître de moi-même, je contrôlais tous les mouvements de mon corps, de mon être tout entier; je me disais en mon for intérieur que les relations sentimentales pour moi, c’est fini. Je ne suis plus le petit oiseau sans expérience sous les ailes d’une mère, ma copine. Certes, elle était une vraie déesse, mais je ne la contrôlais plus et par orgueil je ne voulais plus rester avec elle.

Je suis devenu le plus jeune blagueur de l’université, en deuxième année de génie; j’étais fier et même trop, mais cela ne me dérangeait guère. J’ai changé ma façon de marcher, la tête haute et les yeux bien droits, je fixais les gens et leur réaction ne m’importunait pas, d’ailleurs je m’en foutais. Tel un fauve caché dans l’ombre guettant son gibier, je guettais les petites femelles nouvelles au campus. Je les flairais de partout, je sentais l’odeur de la viande fraîche et je prenais plaisir à les admirer dans leurs pantalons, leurs collants si moulants jusqu’à ce que l’excitation sexuelle fasse son effet et, les yeux fermés je choisissais ma proie et la façon dont j’allais lui faire l’amour…

Un mardi vers midi, comme à l’accoutumée je me dirigeais vers la cafétéria afin de jouir de cette activité malsaine, avec mon Surtab en main, mes oreillettes bien fixées et la tête basse je laissais flâner mon esprit par-ci par-là et sans faire exprès, je heurtai une nouvelle, belle et sublime. Je perdis l’esprit. Je m’égarai dans la profondeur de ses beaux yeux qui me regardaient en souriant alors qu’elle gloussait tout bas «excusez-moi!».

Je ne pouvais plus me détacher d’elle, ses douces mains frôlèrent les miennes comme par magie. Et oui! La magie de l’amour me tomba dessus, tel un éclair foudroyant, je n’étais pas un paratonnerre, mais je l’ai reçu en plein dans le mile. Je l’aidai à ramasser ses cahiers. Adassa était son prénom. Je perdis les mots, ma langue se liait et mon cœur commençait à battre la chamade, je voulais bien m’évanouir, mais au dernier moment je me suis retenu.

Oui la belle déesse, presque «grimèl», avec des yeux marron clairs, si confiante dans sa démarche, m’envoûta.Sa façon de prendre les choses en mains me laissa non seulement craquer sous le poids de l’hésitation mais aussi sous son charme naturel si bien que je perdis tout le contrôle de moi-même et de mes mouvements.

Oh! Sans toi, ma douce, ma charmante Dadou, où serais-je maintenant? Sans tes doux bras, tes doux baisers, tes caresses incessantes, si sensuelles? Elle était comparable à une chwal d’Erzulie Fréda, la déesse du panthéon vaudou haïtien. Je ne pouvais pas trop la décrire, tant elle était bien bâtie, une vraie créature du Dieu céleste. Ses tete doubout, dansaient une valse au milieu de sa poitrine, ses hanches encore plus sexy, plus sereines cachaient fort bien un ensemble de gouyad infinis; ses petites fesses ni trop dures, ni trop moulantes, mais bombées attisaient ma libido, j’avais envie de la saisir pour la faire jouir comme elle n’avait jamais pu auparavant!

C’était bien plus tard que j’ai su qu’elle était vierge, si bien cachetée et que j’allais être le premier homme à l’avoir connu dans sa vie. Depuis ce jour, jour de cette rencontre fatidique, fantastique, elle, son image, son visage, son odeur et son être tout entier restèrent cachés au fond de mon cœur et je ne voulais plus la laisser partir.

Si un jour, tu vois ces lignes, si maigres, aussi mal écrites qu’elles soient, sache que malgré ton départ, tu restes ancrée au plus profond de moi. Notre rencontre, cette première rencontre tâcha ma vie tout entière et je rêve encore de ce moment tant apprécié.

Reviens, ne t’en va pas, ma belle Adassa chérie!

 Jn Nickolson Lamour

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