Nouveaux massacres. La police tue quelques bandits, des « à côté », et les gangs se vengent sur la population
Recyclage de vieilles peaux de la mouvance Lavalas. La preuve sans doute d’un parti ou d’un clan qui fait bien son âge et ne convainc pas les nouvelles générations.
Nouveaux massacres. La police tue quelques bandits, des « à côté », et les gangs se vengent sur la population.
Le sourire joyeux de certains membres du Conseil présidentiel de Transition (CPT). Il faut bien que quelqu’un sourie.
Les « secteurs » qui se plaignent d’avoir été trahis par leurs « représentants ». Qu’y a-t-il d’étonnant dans ce qui les étonne quand eux-mêmes ne représentaient pas vraiment de véritables groupes sociaux ou des forces sociales…
Les représentants (ceux-là partagent la condition de ceux au nom desquels ils déclarent parler) des plus de deux mille personnes réfugiées à l’école nationale République de l’Equateur à Delmas lancent un SOS à l’Etat. La faim, la crasse.
Leurs revendications : des conditions humaines et surtout pouvoir rentrer chez eux.
Un fond de mysticisme dans tous les actes de violence. Les dieux, sauveurs personnels, les loas, toutes les ressources de la Kabbale, le Grand Albert, le « Titalbert », les « points » et les « contre-points » au service des massacres par les bandits, des exécutions sommaires par des policiers, des chefs et des chercheurs de postes dans l’administration publique.
Les emplois se gagnent et se perdent, et dans les rues comme sur le wharf le sang coule à la sauce mystique.
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Un CPT de plus en plus contesté. On se retrouve de nouveau dans une situation avec un pouvoir qui ne convainc personne, n’est défendu que par lui-même.
Qui, à part ceux qui profitent du pouvoir, peut aujourd’hui se présenter devant la presse, devant la nation, pour dire que ce pouvoir fait bien et mérite notre confiance ?
Peut-être des membres de « la classe des affaires » qui s’accommodent de tout pourvu qu’ils puissent faire des affaires, et des conservateurs qui donnent raison au pouvoir simplement parce qu’il existe.
Un CPT de plus en plus contesté. On se retrouve de nouveau dans une situation avec un pouvoir qui ne convainc personne, n’est défendu que par lui-même.
Des allégations, bien plus graves qu’une simple affaire de corruption, de tractations avec des chefs de gangs par des membres de l’exécutif.
Dans ce merdier où tout le monde lance des accusations, difficile de démêler le vrai du faux, mais l’absence de transparence étant devenue une caractéristique du pouvoir, qui peut dire de quoi, dans le mal, certains de ses membres ne sont pas capables !
Qui, à part ceux qui profitent du pouvoir, peut aujourd’hui se présenter devant la presse, devant la nation, pour dire que ce pouvoir fait bien et mérite notre confiance ?
Entre deux massacres, des nominations contestées, des grands clubs (bien fait pour eux) qui perdent au foot, des gourous qui prétendent avoir des solutions à tout, les discours ironiques et accusateurs sur le « petit chinois », tel bon docteur ou tel ancien gouverneur, quelques pubs pour quelques produits pour la Noël qui vient…
La belle voix de Lionel Benjamin, qui chante comme un anachronisme : « se mwen abdenwèl ». Non moins belle, celle de Maryse Coulanges, avec un chant plus près du réel : « Ala yon gran jou, ala yon gran jou ki tris ! »
Par Lyonel Trouillot
Image de couverture | Une femme seule dans une rue déserte de Port-au-Prince, une cuvette posée sur la tête.
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