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Perspective | Quand Arly Larivière faisait l’apologie de la pédophilie dans sa chanson «Cookie»

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Dans certains pays, la chanson «Cookie» serait frappée d’interdiction. Ce morceau mérite un traitement critique

La formation musicale Nu-Look a gratifié ses fans de son deuxième album, «Still News», incluant le fameux titre «Cookie», sorti en 2004 et gravé en huitième position. Si cette œuvre musicale portant la signature et la voix d’Arly Larivière a connu beaucoup de succès, elle vaut la peine d’être analysée avec minutie afin de voir comment l’artiste y a présenté une apologie de la pédophilie.

Le terme «Apologie de la pédophilie» se définit par un ensemble d’actions et prises de position visant à faire accepter la pédophilie dans la société. Cette apologie se fait surtout par l’entremise des séries, des films, des livres, des chansons, entre autres.

Dans «Cookie», Arly Larivière est narrateur participant. Il raconte une histoire dont il fait partie. L’artiste de Nu-Look évoque son amour «interdit» pour la «petite Cookie», une adolescente beaucoup «trop jeune».

Dans «Cookie», Arly Larivière […] raconte une histoire dont il fait partie.

Dans certaines séquences, le chanteur raconte l’histoire, dans d’autres, c’est lui qui fait la cour à Cookie. Quand il raconte la situation, il se montre résistant face à ses sentiments pour Cookie. Il chante :

«Elle me parait trop jeune, je ne peux pas dire que je l’aime […]

Mwen renmen l m pa ka di l mes secrets de cœur […]»

En revanche, quand il s’adresse ouvertement à cookie, il lui dévoile son cœur quoiqu’il soit conscient que cela constitue un crime :

«Kite m renmen ou an silans.

Ou se deyès lanmou m.

Ou se tout sa m swete.

Ma petite Cookie mwen renmen w […]»

Ces paroles cadrent parfaitement avec la définition classique de la pédophilie, qui est la tendance à éprouver une attirance sexuelle envers des enfants ou des adolescents qu’elle soit déclarée ou non.

Le sujet mérite un traitement sérieux parce que les productions culturelles influencent la société. Dans les années 1930, Harlold Laswell a introduit le modèle de la «seringue hypodermique» selon lequel les médias injectent des messages, des idées et des attitudes dans le cerveau des membres de l’audience considérés vulnérables. Ces messages, dans certains cas, se traduisent en actions.

Arly Larivière présente la pédophilie dans toutes ses coutures.

La célébration de la pédophilie retrouvée dans «Cookie» rappelle le mouvement en faveur de ces actes appuyé dans les années 1970 par des médias en France avec le support de nombreux intellectuels comme Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes ou Simone de Beauvoir. Aujourd’hui, la France est le troisième pays hébergeur de contenus pédopornographiques dans le monde, après le Pays-Bas et les États-Unis, selon l’association Point de Contact.

Arly Larivière présente la pédophilie dans toutes ses coutures. Les chercheurs en paraphilie mettent en avant le côté séducteur des pédophiles. Ils utilisent des termes charmants du langage soutenus afin de séduire les enfants :

«Petite fille de rêve !

Ma beauté soleil!

2 trous beautés fè reve.

Nan je m cookie, ou son modèl, yon sirèn damou.

Ou se deyès lanmou.

Ou se tout sa m swete.»

Dans son article titré «Pédophilie, Sexualité et Société», publié en 2003, la psychanalyste Cécile Sales a approfondi les travaux déjà réalisés sur les profils des pédophiles. Selon la chercheuse, les pédophiles sont difficiles à démasquer, car la plupart du temps, leur comportement est dissimulé sous une normalité trompeuse. Ils ont l’audace au superlatif :

«Se nan yon sware des amoureux ke mwen t ale, men se pa t anyen m t al chèche.»

Certains pédophiles vivent avec l’attirance pour l’adolescent (e) et attendent à ce qu’il/elle soit majeur (e) afin de dévoiler leur sentiment. C’est ce que semble suggérer Arly Larivière :

«Menm si kounya l pap ka rive menm p ap di à Dieu ma chance.

M konnen ke l entèdi kounya m prefere ret soufri.»

D’autres ne peuvent pas résister, ce que Behtane et Hadid appellent «Le passage à l’acte». Dans leur article titré «Le viol des enfants : entre pédophilie et perversion», ils affirment que la structure de la perversion sexuelle de la pédophilie se baserait sur le fantasme et la volonté de jouissance. Ceci reste évident dans la chanson d’Arly :

«Yon ti kadans, yon ti anbyans, womans.

Nan dòmi ou fè m delala

Reve Cookie, a wi se kochma !»

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En définitive, Arly Larivière présente toutes les facettes de la pédophilie à travers sa chanson.

L’artiste cogite un passage à l’acte dans cette ligne : «Si je la courtise, ce sera à sa guise». Cependant, le consentement de l’adolescent n’est pas valide en matière de pédocriminalité. Dans certains pays, Cookie serait frappé d’interdiction.

Nazaire JOINVILLE est doté d'un baccalauréat (licence) en communication sociale à l'Université d'État d'Haïti. Il est actuellement étudiant à la maîtrise en Cultures et espaces francophones (option linguistique) à l'université Sainte-Anne au Canada. Il est aussi adjoint à la recherche à l'Observatoire Nord/Sud qui constitue le foyer principal des activités de la Chaire de Recherche du Canada en Études Acadiennes et Transnationales (CRÉAcT). Les recherches de Nazaire portent sur la musique haïtienne en particulier le Konpa, le contact des langues et la francophonie. Il est le responsable et créateur de la rubrique "Le Carrefour des Francophones" dans le Courrier de la Nouvelle-Écosse, un journal français au Canada.

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