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Tu peux me tromper chérie !

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Cet article est une réponse au billet « Je peux te tromper chéri ? » de Darline Daho Honoré. 


  • Je ne puis te promettre fidélité chérie, mais ton mari sera toujours sincère.
  • Pas de problème mon amour… Sinon, tu m’emmènes faire du shopping demain ?

Cette réaction était involontaire, mais sincère. Le léger parfum de libertinage qui en ressort implicitement venait d’asperger d’une douche froide les nombreuses années d’impostures que tu as affichées. Tu n’as donc jamais été ce spécimen de femmes réservées, en voie d’extinction…

L’amour étant de perpétuelles preuves, je voulais avec ma fameuse promesse savoir si l’idée de me partager un jour ferait ressortir les gonds que naturellement possède toute personne amoureuse. Après tout, l’amour c’est aussi, dans le sens moral, être égoïste.

Ta réponse venait aussi mettre la touche finale au tableau du « désintéressement familial » que peignaient tes actes, longtemps remarqués.

Quoi… comment ?? Eh bien, par le fait que tu ne t’es jamais questionnée sur la provenance de l’argent de la voiture que je t’ai offerte pour ton anniversaire ou le fait que tu acceptais avec un « Je m’en-foutisme » non dissimulé les moindres excuses fournies pour mes rentrées tardives ou mes heures sup fantômes.  Je ne te trompais pas pour autant, je ne faisais que fuir la réalité.

Quand on est amoureuse, on peut être amical aux attentions et gestes de quiconque, mais toujours devrait-on être imperméable aux pulsions qu’ils peuvent occasionner. Tu as refusé les avances de cet homme la première fois en jouant la femme parfaite que tu n’es pas : tu te faisais du mal pour rien.

De ce fait, je t’accorde la permission de me tromper chérie. J’aurais aimé qu’à ton rendez-vous, tu portes la petite robe de notre première soirée dansante lors de nos voyages de noces, celle qui est sensible au moindre dressement de tes tétons.

Car en fin de compte, il n’y a pas de mal, au regard de la « grande mode », à être libertine (tu n’as peut-être même pas choisi de l’être). Cependant, ma conception de la famille et mes convictions morales m’interdisent de t’accompagner dans ce chemin.

Un détail pour terminer :  Sous les capotes lubrifiées à la framboise que je t’ai aussi mise à côté de la robe sur le lit se trouve l’adresse du cabinet de Maitre Guelyto Chery. Il a déjà entamé le processus de notre divorce. Rendez-vous demain 10 h.

Amicalement,

Angelo.

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