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Un Brésil fragile !

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La chance est souvent l’épice qu’il faut pour réussir un projet spécial. Le Brésil semble en avoir en abondance. Le match a commencé dans une atmosphère à haute tension. Après une cérémonie d’ouverture qui n’aura sous aucun angle marqué les esprits, les visages surdéterminés du onze de départ de la Seleçao scandant leur hymne nationale resteront gravés dans nos mémoires pendant longtemps.

Les deux équipes se cherchaient durant les 10 premières minutes. Comme « aller de l’avant » en foot est depuis toujours inclus dans le code génétique brésilien, ils l’ont fait, mais sans une vraie construction. La Croatie réagissait très bien par moment. À la 11e minute, sous une contre-attaque croate suivie d’un centre de Olic, Marcelo a maladroitement marqué contre son camp.

À 1–0, les brésiliens devaient se réveiller pour sortir du cauchemar. On sentait qu’il y avait une grande détermination du coté brésilien. Ils essayaient de faire le jeu mais sans vraiment déstabiliser l’équipe croate. Les attaques s’accumulaient mais elles n’étaient pas pensées. Luís Gustavo en position de milieu défensif relayeur se trouvait souvent seul et sans support. Il était donc obligé de jouer en retrait et était souvent contraint de faire des passes latérales qui ne menaient nulle part, ce qui laissait aux croates le temps de se replacer. Paulinho jouait trop loin de Luís Gustavo. Il se perdait souvent entre Oscar et Neymar, derrière Fred. Il laissait un trou dans son dos presqu’à chacune de ses montées et ceci donnait plein d’espace libre à exploiter à Modric et Rakitic.

À la 29e minute, après une mésentente croate dans leur propre 40 mètres, le contre était favorable à Neymar qui évita un défenseur adverse et pris un tir, pourtant écrasé, qui trompa le portier. But. Le Brésil égalise. La Seleçao continua avec des attaques très peu inspirées jusqu’au coup de sifflet de la mi-temps.

En deuxième période, Scolari a vite réalisé que le trou laissé par Paulinho devenait de plus en plus dangereux. Hernanes est monté à sa place, a rapidement comblé le trou et a apporté une certaine stabilité. À la 71e minute, une erreur de l’arbitre permettait au Brésil de prendre l’avantage sur penalty. Neymar a réussi son penalty qui pouvait facilement être détourné par Pletikosa. Le Brésil pouvait maintenant souffler. Pendant les quinze dernières minutes, la Croatie augmentait la pression pour trouver l’égalisation. La défense brésilienne a réagi assez bien. La paire de centraux, Thiago Silva et David Luis, a assuré. Pendant le temps additionnel, Croatie montait en attaque à découvert, ce qui leur a couté le troisième but. Le Brésil gagne 3–1. Détrompez-vous, ce résultat ne reflète pas la vraie architecture du match. Le Brésil était loin d’être dominant et, par moment la Croatie était plus dangereuse.

Ce match d’ouverture laisse beaucoup d’indices sur les plans tactiques de Scolari mais presqu’autant de questions sur la dynamique de son milieu de terrain. Un Neymar exquis ; une belle paire Thiago-Luis ; un milieu de terrain brésilien faible ; un Oscar brillant ; un Hulk lourd et maladroit, le match était riche en émotions mais pauvre en beau jeu. Le manque de fluidité des brésiliens les a rendu vulnérables. Aujourd’hui, le Brésil a été chanceux mais ce soir, Scolari, grand conservateur, devra se poser deux grandes questions : 1- Paulinho ? 2- Hulk ?

Directeur Général | Co-fondateur | J'aime me considérer rationnel et mesuré avec une vision semi-ouverte du monde. J'ai un baccalauréat en finance. Je m'intéresse au Barça, à la politique, à l'entrepreneuriat et à la philosophie.

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