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Lettre ouverte à Jude CELESTIN

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Pardon à Roussan CAMILLE si j’emprunte les premières stances de son texte : « Conscience » pour te parler de ces éternels renégats traversant le cheminement des luttes séculaires de notre peuple. Mais à regarder jouissif le visage de tous ces traîtres t’entourant ce soir, te flattant pour trouver un accord leur permettant de continuer à dindonner sous les lambris de ce qui reste de ce pouvoir corrompu et du palais national, me reviennent à la mémoire ces mots négligés de plus d’un car ils dérangent :

« Aux fêtes heureuses où l’on t’invite certains soirs
Le visage que la glace renvoie à ta vanité satisfaite
Ce n’est pas toi, enfant des îles du pacifique
Mais c’est plutôt le bâtard qui a vendu son frère … ».

Mon frère,
J’ai lu et relu, et je ne sais trop combien de fois, ta lettre adressée à notre peuple pendant que la noirceur et l’immoralité cherchent à gagner et à envahir les jours bénis de nos Chandeleurs. Elle aide à se retrouver dans les veines de nos hommes et femmes debout qui nous invitent à être « MOUN » et nous donne à mieux identifier le Conseil électoral provisoire (CEP) de ce temps dans ses faiblesses structurelles et dans ses impotences malsaines.

Cette adresse guide à caractériser une camorra d’apatrides qui s’évertuera, en diable dans un bénitier, à se dire indépendante parce que son embarcation ballottée par la tempête des pressions s’enlise dans les sables de la vassalité, des soumissions, des assujettissements, de la corruption arrogante, des menées infâmes des diplomaties étrangères qui n’ont pas reçu cette fois l’aval des balourds idéologiques versatiles et mercantiles pour rabaisser notre pays.

C’est à reconnaître que des pierres congestionnent le chemin. Elles sont lâchées par et sous la dictée de négociations souterraines, de trahisons ignobles, de coups bas ignominieux dégagés d’un cerveau d’homme d’affaires levantin en mal de notoriété et qui n’a jamais pardonné à ce pays qu’un François DUVALIER aie fouetté son père à genoux, que le Juge Nérette n’accepta pas maintes offres pour engager faussement les finances publiques ou qu’un jeune directeur du Conseil national des équipements (CNE) ait pu se forger un renom de ses propres efforts sur tout le pays et qu’autour de lui s’agglutine un noyau d’antinationaux dont leur nom aujourd’hui comme hier dans l’histoire nationale est synonyme d’incendiaires, de voleurs et de kidnappeurs, de détenteurs pour la plupart de passeports étrangers. Ils encensent toute possibilité de convoiter et d’acquérir de l’argent sale étant leur patron. Ils ont tenté de te faire passer aux yeux de la Direction générale de la sécurité extérieure-France (DGSE) pour un éculé et un vulgaire chef de bande. D’autres se moquaient délibérément de toi en te vendant comme le dindon pour la farce du 24 janvier 2016.

Mon compatriote,
Te voilà aujourd’hui seul détenteur de la DIGNITE NATIONALE. Tu incarnes le leadership de dévoiler aux blancs, à leurs complices et à leurs acolytes que leurs mots évidés et vaincus ne peuvent te faire plier et que les combinaisons de spéculations pour sauver les contenances transpercées et les carrières absentées de fonctionnaires démystifiés ne sont pas de ton quotidien.

Jude,
Tu entres vivant dans la légende des hommes d’État comme Salomon et Estimé qui, non loin de notre temps, savaient tenir tête aux colons en dénonçant cette machine infernale de dealers, de déportés, de grands voleurs que l’Exécutif place au Parlement pour assurer la pérennité du crime , du vol et de l’inégalité sociale.

Tu rends un service immense à la moralité et à notre Patrie. Quand en 2010, dans la solitude persévérée de ta traversée du désert ressassant mille fois tes convictions profondes et tes principes, tu as donné beaucoup plus de sens à ton engagement patriotique en ayant souvenance de ton origine et de ton parcours, tu as particulièrement expérimenté le sens de l’amitié et le prix de tes sacrifices .Tu as vécu le temps des abandons et, si tu regardes bien ce soir autour de toi, d’autres griffons et d’autres vautours veulent encore dépecer les entrailles de la paysannerie et les efforts de la classe moyenne en ton nom.

Tu ne choisis pas le rôle de collabo mais on ne t’obligera pas à être ignominieusement Paul MAGLOIRE assassinant le rêve d’une nation. D’ailleurs, il n’y a aucune fierté à perpétuer CONZE!

Au nom de cette ferveur que nous avons partagée ensemble devant le presbytère de Jérémie en 2015, jour de la Saint-Louis, patron de cette glorieuse ville, signe probant qu’une jeunesse peut monter à l’assaut de cette « citadelle qui s’écroule » et à l’élévation du développement humain au rang des requis de notre peuple. Aussi, souhaité-je vivement que tu te souviennes du regard de cette vieille dame forte de sa sagesse qui a tenu à venir te saluer et à t’adresser ces mots de son cœur : « Mwen tap fyè de ou si w te prezidan. »

Pour que d’autres Nedge ne soient pas abusées par la Mission des Nations-Unies pour la Stabilité en Haïti (MINUSTHA), pour que justice nous soit rendue pour le choléra, pour que la presse étrangère ne se moque plus jamais de nous, pour que nos enfants deviennent capitaines de technologie et d’industrie, proconsuls de justice et de paix, tu ne céderas pas !

L’Histoire et le Temps ont quelque chose en commun : ils mettent à nu la vraie individualité de certaines personnes étalant, sans le vouloir, la laideur de leurs âmes comme leur mesquinerie. L’Histoire en s’associant au Temps saisit certains êtres à la dimension de vils apostats et laisse confus d’honnêtes gens qui ont cru en leur slogan oubliant qu’à tout instant profits et escroqueries demeurent l’unique leitmotiv des CONZE.

Jude, mon frère et mon compatriote.
Fils de paysan, tu as le sens de l’HONNEUR. Ta fortune nationale est d’entrer « MOUN VIVAN » dans le panthéon des grands et des grands du monde caribéen et des peuples. Le pays te sera reconnaissant.
Salut Gouverneur de la rosée!
Janin LEONIDAS

Port-au-Prince le 21 janvier 2016

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