SOCIÉTÉ

Embarras du choix ou choix de l’embarras?

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Très tôt, nous apprenons à nous conformer aux exigences des autres. Nous assimilons les codes établis et apprenons à devenir la personne que nous « devons » être, à maitriser la manière dont nous « devons » nous vêtir, à choisir le type d’individus avec qui nous « devons » développer des affinités, à cibler la personne à qui nous « devons » remettre la clef de notre cœur etc… Vous vous demandez peut-être pourquoi j’aborde le sujet si je me positionne déjà comme étant condamnée. Tout simplement parce que je me considère comme une condamnée à qui on a octroyé le droit de choisir comment elle veut mourir.

Les codes de conduites qui nous sont imposés, loin de prescrire les choix que nous devons faire, définissent le cadre dans lequel nous sommes autorisés à agir. Ils servent de points de référence pour évaluer ce qui est admissible et ce qui ne l’est pas. Mais le système que nous avons érigé est tel que même si nos choix respectifs nous appartiennent nous restons tributaires de ceux de nos pairs et de leurs conséquences dans la mesure que chacune de nos décisions affecte et altère celles des autres. Parce que « les hommes font l’histoire, sans savoir l’histoire qu’ils font ».

Vous pouvez donc opter pour la soumission totale, décider d’en finir vous même ou choisir de faire de cette arène votre terrain de jeu… À vous de déterminer laquelle de ces options vous convient le mieux. Si vous choisissez d’être esclave, vous devrez accepter de devenir votre propre bourreau et être prêt à vous courber pour rentrer dans les rangs. Si vous décidez de prendre les choses en main, vous aurez besoin d’une bonne dose de courage pour en finir. Et, si vous optez pour la dernière alternative, vous devrez apprendre à prendre plaisir à ce jeu de hasard sordide et à le jouer de manière intelligente et rusée afin de tromper la vigilance du diable. Personnellement, je préfère la dernière option. Et pour vous aider à choisir, laissez-moi vous compter la petite histoire de l’âne, du fermier et son fils.

« Un beau matin de printemps, un fermier et son fils décidèrent d’emmener leur âne au marché pour le vendre. Le père et son fils marchaient et l’âne les suivait. À peine avaient-ils fait quelques pas qu’ils rencontrèrent un groupe de filles marchant dans la direction opposée.

  • « Regardez-les! », s’exclama une des filles en montrant le fermier du doigt. « Qu’ils sont idiots! Ils marchent à pied alors qu’ils pourraient monter sur leur âne! ».

Entendant cela, le vieil homme dit tranquillement à son fils de monter à l’arrière de l’âne puis ils continuèrent leur chemin en direction du marché… Ils passèrent devant un groupe d’hommes assis sur le bord de la route et le fermier entendit un des hommes dire :

  • « De nos jours, les jeunes n’ont plus aucun respect pour leurs vieux parents. Faites descendre ce garçon paresseux pour reposer les jambes de son père! ».

Le fils descendit alors d’un bond et son père prit sa place… Bientôt, ils croisèrent des femmes avec leurs enfants.

  • « Regardez cet homme cruel! » s’écrièrent-elles! Il marche si rapidement que le pauvre garçon peut à peine le suivre! »

Le fermier décida alors de s’arrêter et souleva le garçon pour le mettre derrière lui avant de continuer son chemin. Le fermier et son fils étaient presque arrivés au marché quand un commerçant les arrêta.

  • « Est-ce votre âne? » demanda t’il?
  • « Oui » répondit le fermier.
  • « Eh bien je suis choqué de la façon dont vous le traitez », répondit le commerçant. « Deux personnes à l’arrière d’un âne, c’est trop ! Il va surement mourir de cette façon. Vous devriez plutôt le porter! ».

Suite à ce conseil, le fermier et son fils descendirent de l’âne, lui lièrent ses pattes et le portèrent. Mais l’âne refusa d’être ainsi porté. Luttant à coups de pattes, il cassa la corde qui tenait ses pattes puis tomba dans une rivière près de la route et se noya. Le fermier n’ayant rien pu faire, il retourna bredouille à la maison.

La morale de cette petite histoire est que quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, les gens trouveront toujours quelque chose à redire. Et, comme on ne peut et ne pourra jamais plaire à tous, les critiques pleuvront toujours. Alors, lorsque votre entourage mettra vos choix en doute, pensez à vous, à ce que vous voulez vraiment et prenez la décision finale en fonction de vous et de vous seul.

society choices 3

Un tweet de Robert Downey Jr qui explique tout!

Il faut voir la société comme un casino  dans lequel on entre pour en ressortir vainqueur. L’objectif premier est de gagner gros, mais nous n’avons pas tous la même somme d’argent en poche. Plusieurs jeux sont mis à notre disposition, chacun doit jouer et nos mises sont fonctions de nos moyens. Il faut parier au quotidien et à la moindre d’erreur, au moindre faux pas on est ruiné. Le problème avec ce jeu c’est que c’est celui de la vie alors à la moindre erreur, LIFE OVER.

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